Les membres du jury du Prix Assia-Djebar du roman 2019 ont été installés mercredi à Alger. La cérémonie d'installation a été présidée par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture par intérim Hassan Rabehi. Présidé par Mme Aïcha Kassoul, le jury comprend Hamid Bouhbib, Karima Mendili, Kaci Djerbib et Ahmed Ouyad. Cet évènement, qui porte un message fort, constitue un gage de fidélité et une marque de considération pour les illustres et les innovateurs et, également, un accompagnement des plumes qui se lancent dans l'innovation, sous les auspices d'un jury fort de compétences nationales dans les domaines de la littérature et des arts. De même que la tenue de la 5e édition de cet important évènement culturel, dans la conjoncture que traverse le pays, transmet un message fort aux éditeurs, auteurs et à l'ensemble des acteurs des scènes culturelle et médiatique pour «garantir la continuité et la pérennité de cette manifestation et mettre en relief les caractéristiques de l'Algérie innovante et créative». Le prix Assia-Djebar du roman 2018 a permis d'honorer des œuvres exceptionnelles et découvrir de nouveaux talents «qui contribueront, incontestablement, au développement de la culture dans notre pays», a rappelé le ministre. Ce concours, à l'instar d'autres, a pour objectif exploiter les idées lumineuses dans le développement de la personnalité nationale, la diffusion des hautes valeurs humaines, le développement des sociétés outre le rapprochement entre les peuples. Institué en 2015, le Grand Prix Assia-Djebar du roman vise à promouvoir la production littéraire algérienne et encourager et faire connaître les écrivains et auteurs algériens au-delà des frontières nationales. Ce prix est un hommage à la romancière algérienne Assia Djebar qui a répondu, dès son jeune âge, à l'appel de la patrie en participant en 1959 à la grève initiée par l'Union générale des étudiants musulmans algériens (Ugema) et en poursuivant son militantisme contre l'occupation et en faveur de la défense des droits de l'Homme à travers la création littéraire jusqu'à l'indépendance. Dans son film La Nouba des femmes du mont Chenoua, Prix de la critique internationale à la Biennale de Venise de 1979, Assia Djebar retraça le combat des femmes rurales contre l'occupant français. Lauréate de nombreux prix pour ses œuvres littéraires, notamment La Soif, Loin de Médine, Ombre sultane, l'écrivaine deviendra, en 2005, la première femme arabe et africaine à entrer à l'Académie française. Celle qui fut pressentie, plusieurs fois, pour le prix Nobel de littérature a tiré sa révérence en 2015, laissant derrière elle une œuvre monumentale. Institué par l'Anep et l'Enag, le Grand Prix Assia-Djebar du roman récompense les meilleures œuvres littéraires en langues arabe, amazighe et française. Le jury de la quatrième édition de ce Grand Prix avait distingué Nahed Boukhalfa, Mhenni Khalifi et Ryad Girod.