En dépit des aléas climatiques, les citoyens de Boumerdès-ville, de Bordj-Menaïel et de Dellys étaient nombreux, ce vendredi, à sortir dans la rue pour la 39e marche, et ce, à moins de 48 heures du début de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre. «Nous sommes sous la pluie mais je pense que la mobilisation d'aujourd'hui est plus importante que celle de la semaine passée», nous lance de Dellys un régulier des manifestations du vendredi. Et d'ajouter : «la foule très importante manifeste contre les élections et exige la libération sans conditions de tous les détenus d'opinion». Lorsque la marche a commencé, le premier slogan scandé est allé en direction des détenus d'opinion dont ils exigent la libération. Mais la principale revendication reste incontestablement le rejet définitif de l'élection présidentielle du mois de décembre. Les marcheurs du chef-lieu de la wilaya, dont la présence féminine, chaque vendredi, est importante, s'offrent un petit luxe : ils commencent toujours leurs marches aux environs de 15 heures. Mais cette fois, ils ont été rattrapés, à mi-chemin de leur itinéraire habituel, par un déluge. Ils venaient tout juste de finir la halte de recueillement, c'est devenu un tradition, à hauteur de l'ex-INH, devant le mât où a été érigé officiellement sur la terre d'Algérie l'emblème national par le GPRA. Au lieu de les arrêter, cette pluie diluvienne leur a donné une extraordinaire énergie pour crier plus fort leurs revendications politiques à savoir le rejet des élections, la libération des détenus et d'autres slogans du Hirak. Abachi L.