De notre envoyé spécial à Relizane, Abdelhalim Benyellès À sa troisième sortie sur le terrain, le candidat Abdelaziz Belaïd n'a pas eu de mal à organiser son meeting populaire à Relizane. Les quelques groupes bruyants qui ont brandi des slogans hostiles à la tenue des élections ont vite été évacués dès l'arrivée du candidat à la maison de la culture. Tous les abords ont été dégagés et un imposant service de sécurité mis en place. C'est dans le même registre de l'union nationale et du dialogue pronés par le candidat dans son programme électoral, mais aussi celui du développement économique, que Abdelaziz Belaïd s'est adressé à ses fidèles venus nombreux à la maison de la culture de Relizane. Le candidat à la présidentielle a d'abord adressé une critique acerbe en direction de ceux qui ont « fauté » dans la gestion du pays et qui doivent payer. Sur le plan économique, le président du Front El Moustakbal a préconisé une politique de décentralisation et plus de prérogatives attribuées aux présidents d'APC afin d'accompagner le développement économique local. « La région dispose de tous les atouts pour relever le défi économique », a-t-il martelé. Devant une salle pleine, Abdelaziz Belaïd s'est adressé à ses fidèles par un discours simple lors duquel il a défini son slogan comme celui de la redynamisation économique. Cependant, ceci n'est possible qu'avec « le règlement urgent de la crise politique », qui passe par la réussite des élections. « Nous sommes venus, a-t-il dit, pour vous écouter et vous redonner l'espoir », a-t-il rassuré. La clé de la réussite de son programme réside dans le dialogue et la concertation. « Ma force à moi en tant que président une fois élu repose sur l'adhésion de toutes les tendances nationales », tout en réitérant sa volonté de s'engager dans la voie du dialogue et de l'écoute des opinions opposées, pour « bâtir l'Algérie nouvelle ». « Mon programme placé sous le slogan ‘'Le peuple décide'' donne l'opportunité à toutes les obédiences, sans exclusion, de participer à la construction de la nouvelle République », a-t-il signifié. Parmi ses engagements, le candidat à la présidentielle a promis d'instaurer la justice sociale, de faire une rupture avec les pratiques du passé et de redonner à l'Algérien sa dignité « perdue ». « Nous nous engageons dans notre programme à présenter un projet économique fiable, à lutter contre le chômage, réhabiliter la place de la femme au foyer, et relever la pension des retraités. « Il est temps qu'on fasse une rupture avec le passé avec cette opportunité », parlant de l'élection présidentielle du 12 décembre. « Je suis candidat et les élections sont un devoir », a-t-il conclu, considérant que cette élection présidentielle est la solution à la crise que vit l'Algérie. En somme, le président du Front El Moustakbal a dressé un tableau ambitieux de sa volonté d'opérer une rupture avec les pratiques du passé, pour un avenir meilleur mais sans pour autant tracer les mécanismes pour la concrétisation de son programme. A. B.