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Il défend le système sous couvert de la Constitution et s'attaque à des personnalités Abdelaziz Belaïd, l'invité du forum d'El Moudjahid, tient À l'élection présidentielle
C'est dans un Centre de presse plein qu'Abdelaziz Belaïd est venu défendre, devant les journalistes, ses thèses de sortie de cette crise par la tenue «de l'élection présidentielle urgente», hier au Forum d'El-Moudjahid. Abdelaziz Belaïd a estimé que c'est l'unique issue à même d'apaiser la grogne de la rue, mais tout en s'attaquant, à l'occasion, à certaines personnalités politiques du Hirak qu'il s'abstient de nommer. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Tantôt accompagnant l'action du Hirak, tantôt défendant le système, Abdelaziz Belaïd n'a pas été assez convaincant aux yeux des représentants de la corporation des journalistes dans ses propositions de sortie de crise. Ceci était visible dès le départ quand le président du Front El-Moustakbal a estimé que la seule issue de la crise est le dialogue avec le système et, en même temps, il a affirmé qu'il a prévu la fraude électorale bien avant le Hirak, c'est-à-dire le 16 février lors de son discours à El-Eulma à l'occasion de la journée du Chahid, citant les 6 millions de signatures «fictives» réunies au profit du Président Bouteflika. «Par la suite, le peuple est sorti dans la rue le 22 février, et le Front El-Moustakbal aussi», confie-t-il, avant d'enchaîner avec le sujet que tout le monde attendait, sa dernière rencontre avec Bensalah. «Ma rencontre avec le chef de l'Etat répond au souci d'un règlement urgent de la crise», tonne-t-il, avant d'aller dans les détails : «La solution est entre les mains de tout le monde, car nous estimons que le dialogue avec le pouvoir est une des issues afin d'éviter la violence, les calculs politiciens et l'opportunisme.» Ceci pour s'attaquer à ceux qui «surfent sur la vague du Hirak», des personnalités qu'il se réserve de nommer malgré l'insistance des journalistes. «Ils ne veulent pas dialoguer avec le système, alors qu'ils ont tous collaboré avec ce système», s'exclame-t-il. Et, pour revenir dans le même registre, il dira que «le Hirak avance mais ces personnalités politiques sont figées», avant d'ajouter que ces «opportunistes n'agissent pas sur le terrain, ils attendent le résultat du Hirak». Sur la même lancée, il répond à ceux qui critiquent sa rencontre avec Bensalah. Abdelaziz Belaïd se justifie en disant : «Toutes nos rencontres sont publiques, et le Front El-Moustakbal n'a jamais usé de coulisses ou de clubs.» Autant dire qu'il fait du dialogue «avec tout le monde» son cheval de bataille pour concrétiser sa démarche politique, l'élection présidentielle dans les plus courts délais. «Dialoguer avec qui, du moment que le système est rejeté par la rue ?» Répondant à la question, le candidat à la présidentielle du 4 juillet ira jusqu'à défendre ouvertement le pouvoir, considérant ce dernier comme étant «partie prenante incontournable de la consultation». A une question relative au «dialogue avec l'artisan de la fraude», parlant de l'administration, Abdelaziz Belaïd considère que cette appréhension n'est que «ruse» qui vise à «dérouter l'opinion publique». A cet effet, il a mis l'accent sur la mise en place d'une commission indépendante de surveillance des élections garante de la transparence qui conduira à une élection présidentielle transparente et régulière. «C'est notre unique solution pour la sortie de cette crise», a-t-il affirmé. En somme, l'orateur a insisté dans toutes ses interventions sur le «respect de la Constitution comme étant «l'unique référence afin de permettre au peuple de réaliser ses aspirations et surmonter la crise». A. B.