Retour à la protestation dans les établissements primaires à partir d'aujourd'hui et pour trois jours. En réponse à l'échec des négociations avec la tutelle, les enseignants protestataires ont également décidé de boycotter les examens du premier trimestre qui débutent cette semaine dans de nombreux établissements. Le ministère de l'éducation assure avoir pris des mesures pour que ce mouvement n'ait pas de conséquences sur les élèves. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les élèves du primaire vont subir une nouvelle grève à partir d'aujourd'hui et pendant trois jours. Leurs enseignants qui protestent, depuis huit semaines, ont décidé du maintien de leur grève cyclique de trois jours par semaine, à savoir lundi, mardi et mercredi. La Coordination nationale des enseignants du primaire a également décidé de durcir ce mouvement en décidant du boycott des examens du premier trimestre. Une décision prise suite à l'échec de la réunion qui a eu lieu jeudi au niveau du ministère de l'Education nationale. Les protestataires ont aussi appelé à un rassemblement national, demain, au niveau de l'annexe du ministère de l'éducation nationale à El-Anasser, Alger. Les protestataires restent confiants quant à l'aboutissement de leurs revendications. Car en plus de ces décisions, ils menacent d'aller vers une grève illimitée pour pousser le ministère de l'Education nationale à réagir positivement devant la menace qui plane sur les élèves. Le ministre de l'Education nationale qui n'a pas encore fléchi devant les menaces des protestataires, a visiblement réussi à trouver une alternative. Pour éviter à ce que les élèves ne soient pas pris en otage dans ce bras de fer, le ministère de l'Education nationale a décidé de charger les inspecteurs de préparer les questions des examens. Les élèves dont les enseignants sont en grève seront aussi intégrés dans les classes qui ne sont pas touchées par ce mouvement, pour pouvoir passer les examens. La tutelle estime avoir donné toutes les réponses aux doléances soulevées par les enseignants lors de la réunion de jeudi. D'ailleurs, concernant le volume horaire que les enseignants souhaitent revoir à la baisse, le directeur des ressources humaines au ministère de l'Education qui s'est exprimé sur les chaînes de télévision privées a expliqué que l'enseignant du primaire, tenu d'assurer 30 heures de cours par semaine, ne comptabilise dans la réalité que 21 heures, voire 25 heures au maximum. Quant aux tâches dites non pédagogiques que les protestataires ne veulent pas assurer, la tutelle estime que l'enseignant au primaire assure une tâche pédagogique mais aussi éducatrice. L'enseignant, explique-t-on, n'assure pas la surveillance des élèves à la cantine ou pendant la récréation mais il les accompagne. Le calendrier officiel des examens du premier trimestre, établi par le ministère de l'Education nationale, a fixé le 1er décembre comme début des examens du premier trimestre. Pourtant, de nombreux établissements ont décidé d'entamer la période des examens à partir du 27 novembre afin de pouvoir libérer les élèves avant le 12 décembre, date de l'élection présidentielle. S. A.