De notre envoyé spécial, Karim Aimeur Le candidat islamiste à l'élection présidentielle du 12 décembre, Abdelkader Bengrina, a animé, hier, mardi, un meeting électoral dans une salle de cinéma pleine dans la ville d'Adrar. Vêtu, à l'occasion, d'une abaya, tenue traditionnelle locale, le candidat a évoqué la situation des handicapés à l'occasion de la Journée internationale des handicapés dont l'Algérie compte, selon lui, plus de 900 000 personnes. Il a annoncé que s'il est élu Président, il soutiendra cette catégorie de la société ainsi que les autres catégories défavorisées. Dans ce contexte, il a fait part de son intention de réviser la politique des subventions pour aller directement à ceux qui en ont besoin. Le chef du mouvement El Binaa a profité de son passage à Adrar pour évoquer les essais nucléaires de la France dans la région de Reggane, déplorant qu'à «l'époque de la bande», l'Etat algérien n'ait pas demandé l'indemnisation des victimes, ni encore moins la criminalisation du colonialisme. D'autre part, l'orateur a indiqué qu'il compte investir dans le capital humain, promettant d'effacer toutes les traces de Mme Nouria Benghabrit dans le secteur de l'éducation en n'accordant aucune place à la langue française. Tout comme il affirme n'accepter «aucune concurrence à la langue arabe». Il a ajouté qu'il porte un projet de réforme de l'école qui sera éloigné des calculs politiques. Dénonçant la hogra et la marginalisation de la région du Sud, le candidat islamiste a plaidé pour une distribution équitable des richesses du pays et pour une révision de la répartition géographique dans le pays, afin de créer plus de richesses et d'emplois. Il a affirmé qu'il œuvrera à la promotion des énergies renouvelables dont Adrar sera un pôle important, tout en soulignant son opposition à l'exploitation du gaz de schiste interdite, a-t-il précisé, en France. La wilaya sera également un pôle agricole, a-t-il ajouté, plaidant pour la réalisation d'abattoirs dans la région dans l'objectif d'en finir avec l'importation des viandes chères de l'Europe et de les importer des pays frontaliers à des prix beaucoup moins chers. Sur un autre plan, l'orateur a indiqué que ceux qui apprennent le Coran et le Hadith auront directement le baccalauréat et le diplôme universitaire en sciences islamiques, insistant sur le rite malékite des Algériens. «Y-a-t-il une licence plus importante que le Coran et le Hadith», a-t-il lancé. K. A.