Ali Benflis se fait plus précis dans les soutiens dont il bénéficierait au sein de la base du parti FLN dont la direction intérimaire vient de signifier son soutien au candidat, le secrétaire général intérimaire du frère ennemi, le RND. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Après avoir revendiqué à l'occasion de quelques-unes de ses haltes lors de la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, qui a pris fin avant-hier soir, une partie de la base de l'ex-parti unique, le président du parti des Avant-gardes des libertés se fait plus précis dans cet appui. «Lorsque j'étais secrétaire général du parti FLN, j'avais adopté la stratégie de rajeunissement des rangs avec la démocratie comme mode de fonctionnement interne. J'ai fait de sorte à ce que des milliers de jeunes des deux sexes prennent part à tous les rendez-vous électoraux et à tous les niveaux dans l'optique de permettre à la jeunesse d'intégrer l'espace politique et de briguer des postes et assumer des responsabilités. Tout ce beau monde qui constitue un taux important de l'électorat du parti me soutient à l'occasion de ce scrutin présidentiel. Ce qui n'est pas connu de l'opinion publique du fait d'un système qui fonctionne selon d'anciennes méthodes», a-t-il affirmé au forum politique de l'Agence presse service (APS). Une attitude que Benflis considère comme étant une «reconnaissance de la part de ces personnes convaincues, par ailleurs, que je suis sincère et honnête avec elles et qui savent que je ne cours aucun intérêt personnel». Un appui que corroborent bien de sources proches de l'ex-parti unique dont la base ne comprendrait pas le soutien exprimé par la direction intérimaire au candidat Azzeddine Mihoubi, secrétaire général intérimaire de l'ennemi intime, le RND. D'autant plus que, soutient-on de même source, «pareille résolution se devait d'être prise par le comité central du parti et non pas par un bureau politique de surcroît intérimaire». Des cadres du mouvement Nahda appuient Benflis Par ailleurs, une centaine de personnalités universitaires, d'avocats, d'ingénieurs et d'activistes politiques, dont des cadres du Mouvement Nahda, à leur tête l'ex-secrétaire général du parti islamiste Fateh Rebaï, ont décidé d'appuyer la candidature de Ali Benflis à l'élection présidentielle de jeudi. Dans une déclaration rendue publique, ces personnalités, entre professeurs universitaires, avocats, médecins et activistes affirment que leur démarche de soutien au président du parti des Avant-gardes des libertés va en droite ligne de leur parcours militant au sein de l'opposition à la corruption et à la dictature et sa participation à l'ensemble des phases de l'opposition dans l'optique de trouver une alternative au pouvoir en place, citant en exemple la conférence de Mazafran de juin 2014 et celle des Dynamiques des forces du changement pour le triomphe du mouvement populaire du 22 février écoulé tenue en juillet dernier à Aïn Benian et qui a décortiqué la crise et proposé un cadre global de sa résolution et son dépassement. Pour les signataires de cette déclaration d'appui, le programme présenté par le candidat Benflis est le seul à même de concrétiser les revendications de la Révolution du sourire en cours dans le pays depuis près de dix mois en ce sens, expliquent-ils, qu'il préconise des reformes politiques profondes qui garantissent les constantes et consacrent la stabilité avec en ligne de mire, une révision de la Constitution et de lois régissant l'activité politique dans le pays et qui remettent la parole au peuple pour exercer sa souveraineté afin d'édifier des institutions de l'Etat sur un socle solide et sain avec légitimité via des élections propres et transparentes. Ces cadres et activistes n'ont pas manqué de relever, ceci dit, les circonstances prévalant dans la préparation de ce scrutin présidentiel, estimant que la participation à ces élections constitue un choix nationaliste et une porte vers la solution à la crise que vit le pays surtout en l'absence d'alternatives acceptables et qui répondent aux aspirations légitimes du peuple. Les rédacteurs de cette motion de soutien n'ont pas également omis de mettre en relief le contexte régional et international, mettant le doigt notamment sur des velléités d'entraîner le pays dans la violence et les conflits internes, ce qui prépare les conditions idéales pour des interventions étrangères et la dislocation de la cohésion nationale et l'arrimage du pays à ces nations arabes qui vivent des conflits armés. M. K.