Les résultats scolaires des élèves, tous cycles confondus, restent toujours faibles. Ce premier trimestre qui vient de s'achever ne fait pas exception. Ni les enseignants ni les parents ne sont satisfaits. Pourquoi cette tendance à la baisse n'arrive pas à changer ? Les syndicats pointent du doigt la surcharge du programme, notamment durant les premiers trimestres. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Le ministère de l'Education nationale a estimé que les résultats de ce premier trimestre sont satisfaisants. Pour les syndicats, les résultats ne sont pas différents de ceux des années précédentes. Selon eux, c'est la tendance à la baisse qui se poursuit. Qu'est-ce qui explique cette baisse ? Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, estime qu'on ne peut pas dire qu'il y a eu une baisse des résultats pour ce trimestre. Selon lui, c'est connu, les élèves obtiennent des mauvaises notes au premier trimestre. Des notes, dit-il, qui s'améliorent aux deuxième et troisième trimestres. Pourquoi ? C'est simplement que le premier trimestre est long et le programme est chargé. «C'est un trimestre très long, comparé aux autres trimestres, et la charge du travail est grande, il y a beaucoup de leçons à réviser, cette charge baisse aux 2e et 3e trimestres d'où l'amélioration des résultats durant ces trimestres», a expliqué ce pédagogue. Cependant, dit-il, les résultats restent «acceptables». Mais la révision des programmes scolaires, suggère M. Meriane, reste nécessaire. «Il faut penser à la suppression de certaines matières au cycle primaire et pour les cycles moyen et secondaire, il faut revoir les coefficients des matières scientifiques et encourager les sciences exactes», a déclaré le coordonnateur du Snapest. Pour le secrétaire général du Satef, le problème des mauvais résultats se pose beaucoup plus pour les élèves qui passent d'un palier à un autre. «Les élèves de 5e année qui passent en première année moyenne, ceux de quatrième année moyenne qui passent en première année secondaire et les bacheliers qui accèdent en première année universitaire ne s'adaptent pas durant leur première année de passage et ils décrochent toujours de mauvaises notes, voire ils redoublent», a expliqué M. Amoura. Toutefois, souligne-t-il, le problème ne réside pas dans les chiffres. «Même les bonnes moyennes ne reflètent pas le niveau des élèves», dit-il. La preuve, selon M. Amoura, «des élèves décrochent le bac avec des 18 de moyenne et une fois à l'université, leur niveau reste très bas». Le syndicaliste suggère une refonte du système éducatif pour espérer atteindre une école de qualité. «Chose que nous n'avons pas aujourd'hui.» S. A.