Les populations de Boumerdès-Ville, Dellys et Bordj-Menaïel ont marché en ce vendredi 27 décembre 2019. Un fait public nouveau a choqué les manifestants de la ville de Boumerdès. Il s'agit de la mobilisation des moyens antiémeutes. Or, depuis le 22 février que dure cette mobilisation citoyenne, c'est la première fois que de tels moyens répressifs ont été mis sur le chemin des marcheurs. Néanmoins, ces derniers, bien déterminés, n'ont pas cédé devant cette exhibition de la force répressive et ont marché pour scander leurs revendications. En effet, les marcheurs n'ont pas raté l'occasion de la commémoration de l'assassinat (27 décembre 1957) de Abane Ramdane, l'auteur de la fameuse sentence «la primauté du politique sur le militaire», pour se donner la force de scander des slogans appelant à un Etat civil et non militaire. D'autres slogans du Hirak ont été également repris par les marcheurs. Idem à Dellys, ville enclavée, où la marche qui a drainé une foule importante s'est déroulée pacifiquement. Comme à leur habitude, les hirakistes de Bordj-Menaïel ont été, encore une fois, plus nombreux. Leurs revendications, déclinées pacifiquement et adressées au pouvoir central, concernaient particulièrement la libération des détenus d'opinion qu'ils ont assimilés à des otages. Eux aussi ont rappelé l'exigence de l'Etat civil en lieu et place de ce qu'ils considèrent comme un Etat militaire. Abachi L.