Réunion à blanc, avant-hier dimanche, du bureau politique du parti FLN. Le conclave, convoqué et présidé par le secrétaire général intérimaire, Ali Seddiki, a certes assez duré puisque ayant commencé vers 11h30, il n'a pris fin que vers 16h, mais sans aucune résolution adoptée à son issue. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Certains des membres présents à cette réunion qui a vu l'absence de trois à quatre membres, ont clairement rappelé à Seddiki son engagement à «prendre ses responsabilités» quant à son choix d'appuyer la candidature de Azzedine Mihoubi, le secrétaire général par intérim du RND, à l'élection présidentielle du 12 décembre dernier. Un soutien qui aurait dû profiter à l'enfant du parti, Abdelmadjid Tebboune, qui sera finalement sacré vainqueur de ce scrutin. Sauf que Seddiki a refusé de se soumettre au «conseil» de démissionner, arguant, selon une source proche de la direction du vieux parti du pouvoir, avoir été intronisé par le secrétaire général du parti en détention préventive depuis le 19 septembre dernier pour «menace et destruction de documents officiels». Pour le secrétaire général intérimaire du FLN, seul le comité central est à même de trancher la question du poste du secrétaire général du vieux front. Une session dont on ignore la date de la tenue, cette réunion du bureau politique d'avant-hier n'ayant pu trancher la question. Aussi, Seddiki aurait été contraint, apprend-on de même source, de renoncer à tenir une rencontre avec les Mouhafedhs du parti prévue pour tout prochainement. Un conclave à travers lequel le secrétaire général par intérim du parti FLN, voudrait éviter la confrontation directe avec ses pourfendeurs, nombreux à lui reprocher le fait d'avoir mené le vieux front «droit au mur». Nombre de ces contradicteurs, issus de différentes wilayas, ont même observé la veille, soit samedi dernier, un rassemblement devant le siège national du parti, à Hydra, sur les hauteurs de la capitale, pour exiger le départ de la direction «illégitime», à sa tête Ali Seddiki, secrétaire général par intérim, et la remise du parti sur les rails «novembristes», lui qui est déjà la cible privilégiée du mouvement populaire du 22 février qui ne cesse de réclamer sa remise au placard ,de même que ses partenaires de la défunte allégeance. M. K.