Le FFS ne croit pas à l'existence d'une volonté politique au sein du système d'un changement réel. Il considère que les exigences populaires ne peuvent être satisfaites que dans le cadre d'une transition démocratique pour instaurer un Etat de droit civil, démocratique et social. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le FFS a dénoncé, hier, « le processus non démocratique engagé pour apporter des amendements à la Constitution, avec une rédaction par des experts sous la dictée du pouvoir, son adoption par une Assemblée illégitime et impopulaire et sa consécration par un référendum sous le contrôle du régime ». Dans un communiqué signé par le premier secrétaire Hakim Belahcel, le plus vieux parti de l'opposition, se disant convaincu que le régime ne lâchera pas le pouvoir de son plein gré, a condamné également la poursuite des mesures de répression et des arrestations arbitraires, le refus de toute libération inconditionnelle des détenus politiques et d'opinion et le non-abandon des poursuites judiciaires. « Sourd aux aspirations du peuple, le régime en uniforme soucieux de pérenniser son emprise sur la société se contente d'une façade faussement démocratique en organisant une farce électorale pour doter l'Etat d'une gouvernance civile d'apparence légale, sans pouvoir réel, avec un Président illégitime, un gouvernement du même système et les mêmes pratiques autoritaires pour imposer une feuille de route visant à maintenir le statu quo avec des apparences de changement sans que rien change véritablement dans la nature du pouvoir, foncièrement anti-démocratique et antisocial », a dénoncé le parti qui a réitéré son attachement à l'élection d'une Assemblée constituante. Saluant la poursuite de la révolution pacifique par les Algériens, le FFS considère que les exigences de cette révolution, sur le plan politique, économique, social, culturel, ne peuvent être satisfaites que dans le cadre d'une transition démocratique pour instaurer un Etat de droit civil, démocratique et social. Dans ce contexte, il a dénoncé toutes les manœuvres qui visent à étouffer les revendications populaires, soutenant que « les revendications légitimes du peuple ne peuvent être satisfaites que par l'élection d'une Assemblée nationale constituante dont la mission est l'élaboration d'une nouvelle Constitution consensuelle adoptée par un référendum populaire, prélude à l'avènement de la deuxième République qui est la seule perspective de sortie de crise ». Se disant préoccupé par le contexte régional et international menaçant à nos frontières, le parti a exprimé son attachement « indéfectible » à la défense de la souveraineté nationale, de l'intégrité territoriale et de l'unité de son peuple. K. A.