Le Front des forces socialistes (FFS) a réitéré, hier lundi, son attachement à la construction d'un nouveau contrat social et politique. Appelant, à l'occasion, les tenants du pouvoir, réel, en Algérie à s'inspirer de l'exemple soudanais. «L'exemple soudanais devrait les inciter à ouvrir un dialogue sérieux, inclusif, transparent et sans préalables, pour une transition démocratique effective et ce, après avoir pris les mesures d'apaisement nécessaires à la réussite d'un tel dialogue comme la libération des détenus d'opinion et le respect des libertés d'expression, de réunion et de manifestation», lit-on à travers une déclaration rendue publique, hier lundi En cette veille de commémoration du 20 août, qui marque le primat du politique sur le militaire, le FFS, poursuit le communiqué signé par le premier secrétaire national, Hakim Belahcel, tient à exprimer son fort engagement et sa ferme détermination à accompagner le peuple algérien dans sa lutte pacifique pour l'avènement de la deuxième République et l'édification d'un Etat de droit et de liberté. Le FFS a, à l'occasion, rendu hommage au peuple soudanais, à sa classe politique et à sa société civile, pour leur engagement exemplaire dans le combat pour la démocratie et l'Etat de droit avec pour seule arme le dialogue pacifique et la non-violence. « Le FFS conscient des difficultés à réaliser une véritable transition démocratique au Soudan, encourage les acteurs qui ont obtenu cette issue politique à persévérer dans cette voie et à redoubler d'efforts pour rendre ce processus irréversible », note le plus vieux parti de l'opposition. La situation politique au Soudan, rappelle le document du FFS, vient de connaître une évolution notable. Après plus de huit mois d'une révolution populaire et une centaine de victimes parmi les manifestants, le pays semble entrevoir un début de solution à sa crise politique. Grâce, relève le plus vieux parti de l'opposition, à la forte mobilisation pacifique citoyenne et au lourd sacrifice du peuple soudanais face à un régime dictatorial qui a réprimé, emprisonné, condamné sans jugement, torturé et assassiné froidement des citoyens désarmés. Cette mobilisation et ces sacrifices, indique-t-il encore, ont réussi à infléchir la junte militaire, qui refusait toute transition et tout transfert de pouvoir aux civils, et ce, malgré le soutien de certains gouvernements qui ne souhaitent pas le succès de cette révolution populaire contagieuse pouvant menacer leurs intérêts stratégiques et économiques dans la région. Sur un autre registre le FFS a dénoncé ce qu'il a qualifié de manœuvres des officines du pouvoir ayant visé le parti. «Malgré les campagnes de déstabilisation orchestrées par les officines du pouvoir contre notre formation politique, le FFS a réussi à s'imposer grâce à son engagement et la justesse de ses positions, comme force politique incontournable et crédible». Nos efforts politiques et pédagogiques, a-t-on poursuivi, ont induit une véritable dynamique au sein des forces de l'alternative démocratique et ont engendré une vraie raison d'espérance et de ferveur chez nos concitoyennes et concitoyens. Aujourd'hui, notre parti est engagé dans deux fronts existentiels et décisifs. Le premier réside dans notre action militante envers le mouvement populaire révolutionnaire enclenché depuis 5 mois pour imposer un changement radical du régime et l'amorce d'une alternative démocratique pour l'avènement de la deuxième République et fonder un Etat de droit et de liberté.