La nomination de certains hauts fonctionnaires sera désormais du ressort du Premier ministre. Ainsi en a décidé Abdelmadjid Tebboune qui motive cette décision par l'impératif d'introduire plus de « souplesse » dans le mouvement des cadres. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Sans préciser lesquelles des fonctions seront concernées, le président de la République compte déléguer certaines de ses prérogatives au Premier ministre qui pourra désormais procéder à la nomination de hauts cadres ou décider d'un éventuel mouvement. La décision a été annoncée samedi en Conseil des ministres au cours duquel Tebboune a fait part de sa décision de procéder à l'« assouplissement » des « procédures de nomination aux fonctions supérieures de l'Etat et d'introduire plus de célérité dans les mouvements qui affectent les personnels de la haute Fonction publique. Il a décidé de transférer le pouvoir de nomination d'un certain nombre de cadres au Premier ministre dans le respect des dispositions constitutionnelles ». Une mesure que Tebboune compte introduire dans un cadre plus global, celui de la « refondation de l'Etat et de ses institutions, sur des bases saines et à un redressement économique, social et culturel qui garantira une vie décente pour chaque Algérien dans un climat de paix et de sérénité ». Des objectifs qui ne se réaliseront qu'avec « la mobilisation et la détermination de tous et la prise de conscience de chacun sur les enjeux et les défis à relever ». S'adressant aux membres de l'exécutif, le chef de l'Etat leur rappellera de garder à l'esprit les objectifs à réaliser, leur signifiant que « désormais, l'exercice des missions et attributions sera évalué et apprécié à l'aune de la responsabilité et de la redevabilité qui s'y attachent en tenant compte, essentiellement, du niveau de prise en charge réelle des besoins et préoccupations exprimés par les citoyens en général et par les opérateurs économiques et sociaux, en particulier ». Les engagements qui seront pris à l'avenir devront être concrétisés, dit-il, ajoutant qu'il s'agissait de condition sine qua non du rétablissement du lien de confiance entre l'Etat et le citoyen ». Abordant l' élaboration en cours du plan d'action du gouvernement, Tebboune a exhorté l'exécutif d'en accélérer le processus tout « en veillant à assurer la cohérence de l'ensemble des actions » en privilégiant une « démarche pragmatique fondée sur la concertation, la franchise, la transparence et la rigueur et orientée exclusivement vers la réalisation de l'intérêt général» et qui s'appuie sur la volonté d'opérer « une véritable rupture avec les pratiques du passé et promouvoir de nouveaux modes de gouvernance à la mesure des espérances de notre peuple ». La confiance retrouvée est, dit-il, un gage de réussite de la politique à mettre en œuvre avec « l'impératif de hiérarchiser les priorités en fonction de nos capacités financières et matérielles en établissant un calendrier précis de mise en œuvre ». N. I.