Le ministre de la Microentreprise, des Start-up et de l'Economie de la connaissance, Yassine Djeridène, a annoncé la mise en application d'un vaste projet de création d'instituts spécialisés de transfert de technologie, et plaide pour une défiscalisation générale des TPE en vue de permettre aux jeunes de contribuer efficacement à l'affranchissement de l'économie nationale. Invité de la rédaction de la Chaîne 3, le jeune ministre s'est félicité tout d'abord de l'intérêt accordé, pour la première fois en Algérie, à l'innovation et l'économie de la connaissance, en valorisant tous les efforts des élites susceptibles d'apporter un plus à la promotion des secteurs économiques et industriels. Pour lui, l'Algérie avait entrepris, par le passé, de considérables efforts pour former des élites dans nombre de domaines d'activités. Mais faute d'y avoir été intégrées, nombre d'entre elles ont préféré migrer faisant «le bonheur des autres pays», a-t-il soutenu avant de relever les carences observées au cours des dernières décennies au sein de l'université algérienne. Pour le ministre, il faut viser et investir dans la formation de cadres aptes à contribuer au développement d'une économie de pointe de la connaissance, partageant ainsi la même vision du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Chems Eddine Chitour, celle «d'abonder en faveur de la création d'instituts spécialisés de transfert de technologie». Abordant la question de l'exonération fiscale «quasi-totale» pour la PME et la TPE qui représentent l'équivalent de 97% du tissu économique, M. Yassine Djeridène a parlé de la défiscalisation des TPE, en soulignant que les négociations avec le ministère des Finances sont à un stade avancé. Et de préciser : «Normalement, cette question est intégrée dans le plan de travail du gouvernement qui sera présenté, et nous avons un accord de principe, mais reste à définir les seuils de chiffres d'affaires et de bénéfices auxquels il faut s'arrêter.» Pour la start-up, il y a aussi des négociations pour la même question mais à d'autres seuils, selon toujours le ministre. Affichant son souhait de voir une défiscalisation générale pour les TPE dont la contribution fiscale ne dépasse pas les 10%, l'invité dira que «si on essaye de redynamiser l'économie à travers les TPE, on va créer de vraies sociétés qui vont contribuer à avoir un équilibre fiscal intéressant pour l'Etat». Une telle mesure permettra aux jeunes de contribuer efficacement à la libération de l'économie nationale, selon le jeune ministre. A noter que la loi de finances 2020 a prévu de nouvelles mesures sous forme d'incitations fiscales au profit des start-up, notamment celles qui activent dans le domaine de l'innovation et des nouvelles technologies. Il s'agit d'exonérations fiscales concernant les taxes sur les bénéfices et sur la valeur ajoutée (TVA), dans le but d'assurer la pérennité de ces entreprises et de réaliser un développement économique durable à moyen terme. Poursuivant, il annoncera la création d'écosystèmes, quatre pour le moment, qui seront des modèles et ce, avant la fin de l'année en cours. «Ils vont prendre carrément l'acte de production du début jusqu'à la fin», a-t-il expliqué, avant d'ajouter que le financement se fera selon un fonds de financement spécial. Il évoquera, par la même occasion, la défiscalisation pour les investisseurs en citant l'éventualité de révision du fonds d'investissement. Ilhem Tir