Le Premier ministre, qui présentait, hier matin, son plan d'action devant les membres du Conseil de la Nation, a estimé que sa feuille de route objectait de «rompre avec les anciens modèles de gouvernance». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Des modèles qui, a encore poursuivi Abdelaziz Djerad, ont provoqué une «fragilité au sein de la société algérienne et à tous les niveaux». Et de signifier que le gouvernement qu'il coordonne est appelé à agir sur deux fronts. D'abord sur le plan social à l'effet de créer l'égalité des chances et annihiler l'exclusion. Ainsi, n'a-t-il pas renouvelé sa promesse de prendre en charge les couches défavorisées, la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG), ainsi que la promotion d'une stratégie visant à trouver des solutions concrètes pour le secteur du logement. Ceci sur le plan social. S'agissant du volet économique, il sera question de revoir la démarche adoptée jusqu'ici dans le secteur, pour relancer l'économie avec des garanties à offrir aux investisseurs qui ont eu à subir beaucoup ces dernières années, au vu des entraves qu'ils ont rencontrées du fait de l'absence de mécanismes de concurrence. Pour le Premier ministre, les méthodes anciennes ont été pour beaucoup dans l'aggravation de la situation sociale du pays, et ont considérablement entravé les mécanismes de la concurrence. Djerad a annoncé, dans le cadre des réformes qu'il compte engager dans le secteur économique, «l'ouverture de la première agence bancaire nationale à l'étranger et la modernisation du système financier et bancaire en Algérie». Il a également relevé l'impératif de réformes globales du système fiscal dans le pays. Pour rappel, ce projet de plan d'action a été adopté, jeudi dernier, par les membres de l'Assemblée populaire nationale, à l'exception de ceux du RCD et du FFS qui ont boudé les débats au moment où leurs collègues du MSP se sont abstenus. Une feuille de route qui s'articule autour de cinq chapitres : la refonte du dispositif législatif d'organisation des élections, la moralisation de la vie publique, la refonte de l'organisation et des modes de gestion de l'Etat et de ses démembrements et un exercice «plein» des droits et libertés, la réforme financière et du renouveau économique et la refonte du système fiscal, le développement humain et la politique sociale, alors que le quatrième chapitre porte sur la politique étrangère devant être « dynamique et proactive » , au moment où le cinquième chapitre traite du renforcement de la sécurité et de la défense nationale. Les débats, qui ont été entamés, hier samedi, au niveau de la Chambre haute du Parlement, se poursuivront, aujourd'hui dimanche, dans l'après-midi, avec l'intervention des chefs des trois groupes parlementaires, FLN, RND et tiers présidentiel, avant que le Premier ministre ne réponde aux interrogations et autres réserves des sénateurs qui auront, enfin, à adopter une motion en fin de journée. M. K.