Affirmant œuvrer pour la reconquête par le peuple de sa souveraineté à travers une transition démocratique et un processus constituant souverain, les forces du Pacte pour une alternative démocratique ambitionnent d'aider au «regroupement de partis, d'organisations, de syndicats, de collectifs et de personnalités publiques dans une conférence nationale indépendante pour créer le rapport de force politique et populaire indispensable à l'aboutissement démocratique de la révolution du 22 février qui boucle, ce week-end, son premier anniversaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué sanctionnant une réunion tenue hier mercredi, les forces du PAD invitent, dans ce sens, toutes ces «forces soucieuses de l'avenir du pays à œuvrer à la convergence de la vision et de l'action pour hâter la concrétisation des exigences démocratiques qui — cela va de soi — sont incompatibles avec le maintien du régime en place». A cet effet, elles comptent engager, dès maintenant, les «consultations les plus larges avec toutes les organisations et personnalités qui rejettent le fait accompli des tenants du pouvoir», avec l'objectif d'un «aboutissement pacifique des revendications démocratiques, économiques et sociales». Convaincu que «seule la résistance paie», le PAD dit s'associer, par ailleurs, aux appels qui prônent à faire des dates de demain vendredi, 53e épisode de la révolution du sourire, et de samedi, date-anniversaire de cette même insurrection citoyenne, un «moment fort de la mobilisation populaire pour disqualifier l'agenda de la régénération du système et jeter les bases d'une nouvelle République. Une République où le peuple choisit librement la forme et la nature des institutions dont il a besoin pour satisfaire toutes ses aspirations». Aussi, les forces du PAD affirment qu'un an après le soulèvement révolutionnaire du peuple algérien pour le départ du régime autoritaire et prédateur, et pour le recouvrement de sa souveraineté, la «détermination populaire à fonder un Etat de droit, démocratique et social est entière». Pour elles, «l'extraordinaire mobilisation lors de la 52e semaine qui a vu une reprise des manifestations dans plusieurs wilayas (Sidi-Bel-Abbès, Mascara, Tiaret…), et la marche nationale de Kherrata, marquent l'an I de la révolution populaire et consacrent la rupture entre une société en quête de droits et de liberté et un pouvoir de fait qui s'obstine à reconduire un système révolu». Et de considérer que «la répression, le quadrillage policier des villes, en particulier Alger, la fermeture politique et médiatique, l'instrumentalisation de la justice, les emprisonnements d'opinion, les condamnations arbitraires et la politique de division du peuple, n'ont été d'aucun secours à un pouvoir isolé plus que jamais au plan interne». Relevant la «maturité politique et la résilience des Algériennes et des Algériens et leur esprit de responsabilité qui forcent l'admiration des peuples du monde entier», les forces du PAD relèvent que «des décennies de gabegie, de politique de dislocation du tissu social, incluant la caporalisation et les tentatives de destruction des organisations politiques et citoyennes par la police politique et autres lynchages médiatiques de tous ceux qui refusent l'allégeance, n'ont en rien entamé leur patriotisme et leur aspiration à vivre ensemble dans une Algérie unie dans sa diversité et réconciliée avec son histoire». Les forces du PAD, qui poursuivent en affirmant que le mouvement populaire a «unifié les luttes pour le départ du régime et a réussi à faire échec à deux rendez-vous électoraux du pouvoir de fait, en avril et juillet 2019, et à disqualifier le coup de force du 12 décembre, rejeté par l'immense majorité du peuple», considèrent que «l'illégitimité du pouvoir reste entière», et «la persévérance de la mobilisation populaire a conduit à la libération d'une partie des détenus d'opinion et politiques, victimes de procédés visant à remettre en cause le multipartisme et à criminaliser l'engagement politique». Par ailleurs, les forces du PAD réitèrent «l'exigence de libération immédiate de l'ensemble des détenus politiques et d'opinion avec leur totale réhabilitation, ainsi que la levée inconditionnelle des entraves aux droits et libertés». Parties prenantes de ce mouvement révolutionnaire, elles soutiennent s'être «constituées autour des valeurs et principes de liberté, d'égalité, de démocratie et de justice sociale». M. K.