Coronavirus ! Une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c'est que les matchs de foot vont se jouer à huis clos. La mauvaise, c'est qu'ils… … se joueront quand même ! Yetnahaw gaâ ? Yetnahaw gaâ, vous êtes sûrs ? Parce que j'ai encore entendu l'autre donzelle, une jeune écervelée, sûrement pleine de bonne volonté, mais en mode « tet'rach », montée aux fonts baptismaux au sortir du berceau et qui déclarait vendredi dernier, à partir d'une marche et d'un micro et d'une caméra tendus : « el corona ? C'est le régime qui l'a ramené ! » Non, sérieux, Yetnahaw gaâ ? Vous y tenez vraiment ? Parce que le même vendredi, toujours à partir de la marche, des moins jeunes, des sensiblement moins jeunes, entre autres un sociologue et une juriste aguerris qui interviennent pratiquement tous les jours dans les médias, pour tout et n'importe quoi, peut-être même sur la fonte des glaces en Antarctique si on le leur demande, ces « figures intellectuelles et conceptualisantes » à souhait se prenaient en selfies sur le trottoir, les doigts béatement en « V ». Au moment où des voix moins savantes, moins incrustées dans les « pages qui comptent » s'époumonaient à avertir leurs concitoyens du danger à sortir ainsi, à grossir la foule et à se mélanger les postillons et les sueurs dans un joyeux et mortel bordel ! Yetnahaw gaâ, vous êtes toujours sûrs de ça ? J'en ai même entendu un, un Lucky-Luke des droits-de-l'homme en barillets de 6 balles, déclarer en rafales que « vouloir demander, voire exiger des gens qu'ils restent cloîtrés chez eux, les empêcher de marcher le vendredi était une atteinte grave à la liberté d'expression ». Rien que ça, messire ! Le raisonnement débilitant en bidon de 30 litres concentrés ! Sahbi, tu veux parler de droits de l'Homme ? On va en parler deux secondes, là maintenant, masque sur la bouche, parce que je sens déjà que je vais te postillonner à la figure : ta liberté, ya bokoko, s'arrête là où commence la mienne ! Demande à la dame juriste qui continue de se prendre en selfie juste derrière toi. Et ma liberté à moi, vois-tu, c'est de ne pas mourir par la faute d'un connard comme toi qui aura été dans la rue, dans la foule et qui aura joué au vecteur de transmission accélérée du virus. Qui aura joué avec ma vie, celle de ma famille, celle de mon peuple et celle de la planète. Juste ça ! Yetnahaw gaâ ? Je vous repose la question ya djemaâ ? Yetnahaw gaâ pour les remplacer par cette bande de tueurs expectorants ? Sans moi, c'coup-ci ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.