Pour ce 35e vendredi de protestation pacifique, la foule n'a pas dérogé à la règle en se rendant en procession vers le point de ralliement fixé, pour ensuite s'ébranler en direction du siège de la wilaya où elle a marqué une longue halte et scandé des slogans hostiles au pouvoir. "Yetnahaw gaâ" et "Baatouha ya l'khawana" (Vous l'avez vendue, traîtres). D'autres solgans adaptés à l'actualité ambiante ont été également scandés, notamment la dénonciation de la révision de la loi sur les hydrocarbures par le gouvernement. Des slogans exprimant la crainte du bradage de la principale richesse du pays par un pouvoir considéré comme illégitime. La foule a aussi exprimé son rejet de l'élection présidentielle qui est organisée dans le but d'empêcher la fin du système, ainsi que ses relais et ses alliés parmi les partis politiques et les organisations satellites. Les marcheurs se sont rendus au siège de la coordination locale de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) qui occupe les mêmes locaux que la défunte Instance nationale indépendante des élections. À hauteur du siège de l'Anie, ils ont crié haut et fort leur rejet de l'élection présidentielle en répétant "Wallah ma n'voti" (Je ne voterai pas).