Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a indiqué que le ministère de la Santé aurait validé enfin les tests rapides de dépistage du Covid-19. Une mesure qui permettra un dépistage massif de la population et l'isolement rapide des sujets atteints avant qu'ils ne puissent propager le virus autour d'eux. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministère de la Santé compte visiblement changer sa stratégie de dépistage du coronavirus et aller vers le dépistage massif de la population. Jusque-là, seuls les sujets symptomatiques sont testés et le dépistage massif n'a pas semblé enthousiasmer le département de Benbouzid. Pourtant, ces dernières semaines, l'Organisation mondiale de la santé n'a pas cessé d'appeler à un dépistage massif de l'infection au nouveau coronavirus, afin de limiter l'épidémie. Le président du Syndicat national des praticiens de santé publique a indiqué que le ministère de la Santé aurait validé le recours à l'utilisation des tests rapides. Cette nouvelle stratégie de dépistage pourrait être lancée à partir de cette semaine. Une stratégie, dit-il, qui va renforcer nos capacités de dépistage et qui nous permettra une meilleure gestion de cette crise sanitaire. D'autant que cette stratégie, poursuit ce médecin, a déjà prouvé son efficacité dans d'autres pays qui ont choisi d'aller vers le dépistage massif de leurs populations pour limiter la propagation de l'infection. « En raison de nos capacités très faibles de dépistage, nous ne dépistons que les sujets symptomatiques. Depuis le début de l'épidémie, seul l'Institut Pasteur d'Alger effectuait ces tests de dépistage et ce n'est qu'un mois après que trois annexes ont été ouvertes pour pouvoir soulager l'IPA. Ce dernier vient également de lancer un appel aux laboratoires privés pour pouvoir effectuer les tests», a rappelé le docteur Lyes Merabet qui affirme que nous avons travaillé longtemps avec un nombre de prélèvements très limité qui nous ne renseigne pas sur les cas réels de contamination au Covid-19. «Les cas confirmés restent en deçà de la réalité, car nous ne dépistons pas les sujets contacts. Le dépistage reste sélectif en raison de l'absence de moyens, y compris pour les professionnels de la santé qui sont au premier niveau du risque de contamination. Les sujets contacts avec les cas décédés ne sont pas également dépistés, alors qu'ils sont tous des éventuels contaminés», a expliqué le président du SNPSP qui ajoute : «Nous devons aller vers le dépistage des sujets asymptomatiques avec le recours aux tests rapides qui nous permettent le suivi des personnes confinées à la maison, ainsi que les sujets contacts qui représentent des anticorps et qu'on peut isoler très rapidement avant qu'ils contaminent d'autres personnes.» S. A.