Le sort de l'année scolaire, fortement impactée par le coronavirus avec l'arrêt des cours depuis le 12 mars et l'absence de visibilité pour la reprise, est au cœur des débats. Syndicats et associations des parents d'élèves souhaitent l'annulation du troisième trimestre pour sauver l'année et éviter l'année blanche. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Ainsi, le secrétaire général du Syndicat national autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, estime que l'année scolaire est terminée surtout après le prolongement des mesures de confinement jusqu'au 15 mai prochain. «Vu la situation pandémique qui sévit à travers le monde et en Algérie, vu que nous n'avons pas les moyens de faire reprendre aux élèves le chemin de l'école parce que nous n'avons pas les moyens de garantir les mesures de protection sanitaire dans tous les établissements, nous ne pouvons pas prendre le risque de mettre les enfants à l'école. Donc, nous disons que l'année scolaire 2019-2020 est terminée », a tranché Boualem Amoura dans une déclaration au Soir d'Algérie, alors qu'une rencontre entre le ministre de l'Education et les syndicats du secteur sur le sort de l'année scolaire se déroulait au siège du ministère. Cela ne signifie pas une année blanche. Pour sauver l'année scolaire, notre interlocuteur fait état de la proposition commune de l'intersyndicale de l'éducation. «Puisque les premier et deuxième trimestres ont eu lieu le plus normalement du monde, à part quelques grèves dans le cycle primaire, et que les cours ont été dispensés à plus de 70%, pour passer d'une classe à une autre, nous demandons de comptabiliser la moyenne des deux trimestres », indique le SG du Satef. La même proposition est formulée en ce qui concerne les examens de cinquième et du BEM, qu'il faut annuler et prendre en considération la moyenne des deux premiers trimestres. «A situation exceptionnelle, solution exceptionnelle », appuie notre interlocuteur, ajoutant qu'un rattrapage doit être organisé pour les élèves ayant entre 9 et 9,99 sur 20. Concernant l'examen de baccalauréat, Boualem Amoura appelle à son report au mois de septembre prochain, à condition, a-t-il dit, « d'accompagner les candidats en leur organisant des révisions avant les dates de l'examen dans les établissements scolaires ». « Nous proposons là aussi de comptabiliser la moyenne des premier et deuxième trimestres qui doit être intégrée dans la moyenne du BAC à concurrence de 20 à 25%, c'est-à-dire prendre en considération l'évaluation continue pour encourager les bons élèves.» K. A.