Les Algériens vont devoir apprendre à vivre avec le coronavirus. Le ministre de la Santé assure que même si aucun cas n'était à l'avenir enregistré, le maintien des gestes barrières s'avère vital en raison des risques d'une deuxième vague. Benbouzid dit espérer que le port du masque deviendra obligatoire et que tout non-respect soit sanctionné. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le retour à la normale n'est pas envisagé pour tout de suite. Le ministre de la Santé assure qu'il était impératif d'apprendre à vivre avec le coronavirus, pour « encore plusieurs mois ». Nul n'est en mesure, assure le Pr Benbouzid, de prévoir le comportement du virus ni de prédire l'arrivée d'une seconde vague. Seule alternative, le maintien des gestes barrières, notamment le port du masque. Invité de la rédaction de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le ministre de la Santé a souhaité voir le port du masque dans les lieux publics devenir obligatoire. Tout manquement à cette obligation devrait être puni d'une amende, ajoute le Pr Benbouzid pour qui le masque reste une protection « fondamentale » et la mesure barrière par excellence en raison de la nature même de la contamination par le coronavirus. Pour le ministre de la Santé, il est important que le masque rentre dans les mœurs tout comme la ceinture de sécurité. Les thèses selon lesquelles le virus disparaîtra avec la chaleur, estime le ministre de la Santé, ne sont pas exactes. Il en veut pour preuve, le nombre de cas enregistrés dans des pays où la température dépasse déjà les 30 degrés. Commentant la situation épidémiologique qui prévaut actuellement, le ministre de la Santé assure que deux mois après le début de l'épidémie, les craintes se sont quelque peu dissipées, même si la situation est toujours préoccupante en dépit d'une stabilité relative. Le nombre de contaminations qui est en hausse est dû à l'élargissement des centres de dépistage qui étaient au début en nombre réduit. Ce qui, dit-il, est porteur d'espoir, c'est la diminution du nombre de décès et le nombre peu élevé de personnes se trouvant en réanimation. Le ministre de la Santé avoue qu'au début de l'épidémie, il y avait des craintes sur la capacité des services de réanimation à faire face mais actuellement, seules 18 personnes occupent des lits en réanimation. Le Comité scientifique, assure-t-il, n'a rien à cacher, ajoutant que si au début de l'épidémie, il existait une tension sur les masques et autres moyens de protection, les stocks actuellement existants sont suffisants, qu'il s'agisse de masques ou de solution hydroalcoolique. La relative accalmie ne doit ,dit-il, pas faire oublier une réalité : le danger est toujours là et il ne faudrait surtout pas compromettre les résultats obtenus jusque-là. N. I.