Son nom fait le buzz durant ce long confinement de l'activité footballistique. A juste titre ou par défaut d'une actualité au point mort ? En tout cas, Ismaïl Bennacer, le jeune milieu de terrain international algérien du Milan AC, ne laisse personne indifférent depuis qu'il a conquis le titre continental, il y a moins d'un an, avec les Verts en Egypte. Des informations portant sur l'avenir de Bennacer, les médias en raffolent et redoublent d'imagination pour envoyer le natif d'Arles un peu partout dans les grands clubs du football européen. Particulièrement en Angleterre où les tabloïds britanniques assurent que Pep Guardiola, le coach des Citizens et de Mahrez, l'aurait joint au téléphone dans l'optique de le convaincre de se joindre à son capitaine des Verts en remplacement du «vieux» Brésilien Fernandinho. Vrai ou faux ? Le mercato chaud et brûlant de cet été nous le dira. Car, Manchester City n'est pas le seul possible «débouché» du médian algérien arrivé en Lombardie en août 2019. Puis cet appel du pied des nouveaux riches du football français, le PSG de Nasser El-Khelaïfi dont le team regorge de stars, parmi les mieux payées à travers la planète, mais qui prépare le départ annoncé de l'Italien Marco Verrati. L'offre parisienne, dont le directeur sportif n'est autre que le Brésilien Leonardo, un ancien Rossoneri, serait en phase avec le montant de l'option d'achat fixée par les Milanais (50 millions) emballe. En cette période de crise économique, elle fait même miroiter les dirigeants du club italien qui, au départ, laissaient entendre que «Bennacer était intransférable». Comme quoi l'argent est un «moteur» qui peut faire flancher les pires certitudes. Donc, à peine dix mois passés sous le maillot du géant italien qui a fait le pari d'attirer le «minuscule» Bennacer d'Empoli, la petite métropole de Florence, en Toscane, vers la gloire du club phare, sis au cœur du nord d'Italie, de l'eau aura coulé sous les ponts. Milan, qui a vu défiler les légendes du football moderne, de Renzo Vecchi à Ibrahimovic en passant par la fratrie des Maldini, Baresi, les «locomotives» néerlandaises Gullit et Van Basten, le Libérien George Weah, et l'on oublie du monde, a une nouvelle fois flairé la «bonne affaire» en allant recruter Bennacer pour quelque 16 millions d'euros et un contrat qui va jusqu'en juin 2024. Une cote qui grimpe, grimpe… En six mois de «présence effective» (20 apparitions en Calcio dont un premier quart d'heure le 25 août contre Udinese et un match plein le 8 mars dernier face à Genoa) sous le maillot du géant italien, Bennacer a séduit. A telle enseigne que son désormais ex-entraîneur Pioli a dû sacrifier un international argentin (Biglia) et que son probable futur driver, l'Allemand Rangnick, a exigé qu'il figure dans la «colonne» de l'équipe milanaise durant la fin de l'exercice 2019-2020 et les saisons suivantes. Une reconnaissance acquise au prix d'une régularité de métronome. Le «meilleur joueur de la CAN-2019» affiche des statistiques extraordinaires sur des registres différents. Milieu central, milieu droit, milieu offensif et milieu défensif. La «totale» pour un jeune de 22 ans dont la taille est tout à fait moyenne comparativement au profil qu'on connaissait aux footballeurs qui évoluent en milieu de terrain, athlétiques à souhait et au gabarit impressionnant. Dans son édition de jeudi, la bible du football en France qui annonçait des contacts sérieux du PSG avec Milan au sujet de Bennacer énumérait les qualités de l'international algérien. Un milieu au «rendement athlétique», un «pari sur l'avenir», le PSG compte beaucoup de trentenaires en son sein, doublé d'une version «milieux de poche» comparée à une paire médiane du Bayern Munich (Thiago Alcantara- Kimmich) qui fait recette. Une belle «promotion» pour un joueur qui passait pour un modèle promis à la Premier League quand Arsène Wenger était allé le chercher d'Arles, en 2015. Depuis, Bennacer a fait du chemin côtoyant des stars comme Mesut Özil, Cazorla ou Ibrahimovic et, cerise sur le gâteau, décrochant un trophée africain avec l'Algérie qui l'a adopté pour réaliser son «projet sportif» devenu une réalité éclatante pour un footballeur qui n'a pas encore fini de surprendre. M. B.
Selon un journal proche des Merengues Le Real intéressé par Bennacer mais… Hier, c'est le site Defensa Central, proche des Merengues, qui a apporté la preuve de l'intérêt des grands d'Europe pour le jeune international algérien. Selon DC, s'il est vrai que le montant demandé par le Milan AC (50 millions d'euros) paraît difficile à payer par le Real Madrid en cette période de crise, le club madrilène n'a pas totalement abandonné cette piste. Ses recruteurs suivent le dossier mais semblent plutôt attelés à conclure l'arrivée d'Eduardo Camavinga, le jeune (17 ans) milieu de terrain du Stade Rennais. Le club breton, qui veut lancer positivement sa première participation en LDC la saison prochaine, réclamerait, par ailleurs, pour son Franco-Angolais la même somme demandée par Milan pour son Algérien, soit 50 millions d'euros. Le Real Madrid de Zinedine Zidane a plusieurs tours dans son sac, lui qui pourrait proposer au club français un transfert «à retardement», en l'occurrence la signature d'un contrat longue durée avec un prêt du joueur au profit du club rennais. M. B.