Alors qu'il fait l'objet d'une fronde d'une partie de la base qui va jusqu'à ne pas reconnaître ce qu'elle considère comme une «désignation» et pas une élection, Abou el Fadhel Baâdji est «officiellement» reconnu comme le secrétaire général du Front de libération nationale, à la faveur du quitus du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le département que dirige Kamel Beldjoud vient en effet de prendre acte des résolutions de la session extraordinaire du comité central du vieux front du pouvoir tenue le 30 mai écoulé au Centre international des conférences (CIC) à l'ouest de la capitale. Dont l'élection de l'ex-membre du bureau politique du parti au poste de secrétaire général en remplacement de Ali Seddiki qui a assuré l'intérim à la suite de la mise sous mandat de dépôt de l'ancien secrétaire général, Mohamed Djemaï, poursuivi pour menaces et destructions de documents officiels. Dans une toute récente correspondance à la direction nationale du FLN, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire affirme avoir étudié tous les documents du dossier introduit auprès de ses soins, liés aux résolutions de la dernière session extraordinaire du comité central. Une étude qui a abouti à la conformité de ces résolutions, dont l'élection de Abou el Fadhel Baâdji au poste de secrétaire général du parti avec la loi organique de janvier 2012 régissant les partis politiques Il faut rappeler que cette session extraordinaire du FLN a été émaillée d'une séquence inédite. Djamal Benhamouda que l'on disait le seul sérieux candidat à même de concurrencer l'avocat de M'sila au poste de secrétaire général du parti ,a été empêché d'accéder à la salle où se déroulait le conclave, suspecté d'être contaminé au Coronavirus. Même le certificat médical démentant cette «accusation» qu'il s'était fait délivrer au niveau de l'établissement des maladies infectieuses Laâdi-Flici d'Alger ne lui a été d'aucune utilité. Ceci dit, le nouveau secrétaire général du FLN, qui s'est éclipsé depuis son élection, fait déjà face, comme fut le cas pour ses prédécesseurs, à une fronde et pas que cela, puisqu'il fait l'objet de graves accusations émanant du mouvement de redressement du parti. Le coordinateur de ce mouvement, Abdelkrim Abada, l'accuse d'être à la solde de «cercles menaçant l'intégrité et la stabilité du pays. Tout le monde se rappelle comment il a été limogé du ministère de la Justice où il occupait un poste supérieur. Tout le monde sait aussi comment il a été mis fin à ses fonctions de conseiller de l'APN, au temps du fuyard Amar Saâdani, après avoir été suspecté, lui et son entourage, d'avoir des liens avec des cercles qui menacent la stabilité du pays», soutient l'ancien membre du bureau politique du parti dans un communiqué rendu public il y a quelques jours. Et d'inviter «les hautes autorités du pays et les fidèles militants à revisiter le parcours douteux de cet individu (Abou El Fadhel Baâdji)». Par ailleurs, le coordinateur du mouvement de redressement refuse également de reconnaître les résultats de la dernière réunion du comité central dont le ministère de l'Intérieur vient de prendre acte. Un conclave inspiré, selon Abada, par le «fuyard Amar Saâdani. Nous, membres du mouvement de redressement et militants intègres du FLN, annonçons notre refus catégorique de reconnaître les résultats de ce qui est appelé réunion du comité central qui s'est tenue le 30 mai 2020. Cette réunion qui a porté l'un des représentants de la bande à la tête du FLN, était contestée à la base», écrit-il. Et à Abada d'enfoncer le nouveau patron du FLN, estimant que «celui qui vient d'être désigné à la tête du FLN ne remplit pas les conditions légales et statutaires pour être même pas militant de base du parti. Il le sait mieux que personne». M. K.