La première mission est de ressouder les rangs du parti M. Abada a souligné qu'il y a des parties qui travaillent pour le pourrissement de la situation au FLN afin de sauvegarder leurs intérêts et positions. Le Mouvement de redressement et de l'authenticité du FLN a posé, hier, au sein de son siège à Draria à Alger, les critères que doit réunir le nouveau secrétaire général du parti pour succéder à Abdelaziz Belkhadem, destitué le 31 janvier dernier. «Le nouveau secrétaire général doit être propre. C'est un élément principal. Sa main, sa poche et son parcours doivent être propres», a déclaré le coordinateur du mouvement, Abdelkrim Abada, lors d'une réunion avec les coordinateurs de wilaya. Il ajoute que le deuxième critère est la compétence. «Il (le nouveau SG), doit avoir la capacité de faire la politique, de dialoguer», a-t-il indiqué. Le dernier critère c'est la présence et la disponibilité. Les missions du nouveau secrétaire général seront, estime l'orateur, de combattre la corruption à l'intérieur du parti et de ressouder les rangs des militants. Selon M.Abada, l'ex-secrétaire général a divisé les militants et instauré la corruption. «Le premier travail que nous allons faire ensemble, c'est de lutter contre la corruption qui a gangrené notre parti», a-t-il dit. «L'éviction de M.Belkhadem est la première phase pour redonner au parti sa réputation et sa place sur la scène nationale et pour rendre le parti à ses véritables fils qui ont des convictions politiques et qui militent pour l'application du projet du parti sans attendre de contrepartie», a-t-il indiqué. Il a ajouté que le remplacement de Belkhadem n'est pas une fin en soi, soulignant que le mouvement de redressement ne s'oppose pas aux personnes, mais aux pratiques. «Il y a ceux qui disent qu'une différence de quatre voix n'est pas suffisante, alors qu'une seule voix suffit», a-t-il encore dit en dénonçant des pressions qui seraient exercées sur des membres du comité central pour renouveler la confiance à l'ex-secrétaire général. M.Abada a souligné, en outre, qu'il y a des parties qui travaillent pour le pourrissement de la situation au FLN «pour sauvegarder leurs intérêts et positions, car ils ne sont rien sans Belkhadem». Le coordinateur du mouvement de redressement a accusé M.Belkhadem de vouloir revenir par la fenêtre après l'avoir fait sortir par la porte. Prenant la parole, Rachid Boukerzaza a déploré le fait que durant le règne de Belkhadem, «la décision partisane se prend partout sauf à l'intérieur des structures du FLN». Pour sa part, El Hadi Khaldi a indiqué qu'il y a actuellement des manoeuvres visant à consacrer la corruption. «Ils disent que Belkhadem est parti, on ramène Abdelaziz», a-t-il ironisé avant de préciser que le FLN a un réservoir de cadres. «Le secrétaire général et son bureau politique ont tout divisé et la mission de la nouvelle direction sera difficile à cause de ce lourd héritage», a-t-il noté. Par ailleurs, le coordinateur du mouvement, M.Abada, a expliqué que la session ordinaire du comité central du 31 janvier dernier a été levée et non clôturée. Regrettant la non-désignation d'un bureau pour gérer la session, il a ajouté que l'article 9 du règlement intérieur du comité central qui stipule qu'en cas de vacance du poste de secrétaire général, il est admis que les deux membres du bureau politique le plus et le moins âgé dirigent la session extraordinaire, ne s'applique pas sur cette session «ordinaire». Pour l'élection d'un nouveau secrétaire général, «c'est une autre séance de la session ordinaire qui sera organisée et non une session extraordinaire», a-t-il expliqué.