Contrairement aux bus du transport urbain de voyageurs de l'ETUB qui ont repris du service, au niveau du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, après trois mois de confinement, ceux du secteur privé assurant les dessertes urbaines et interurbaines étaient toujours à l'arrêt dans la matinée de ce dimanche. Et pour cause, les mesures portant sur le respect strict des règles préventives contre le coronavirus, notamment la limitation du nombre de voyageurs, sont jugées trop contraignantes par les transporteurs du secteur privé, selon un syndicaliste du secteur de la région de Sidi-Aïch. «Comment reprendre du service avec de telles mesures draconiennes notamment le nombre de places très limité pour chaque navette. Nous allons tenir une réunion avant de décider des conditions de reprise et discuter également de l'adaptation des prix aux dernières augmentations du prix du carburant», indique notre interlocuteur, propriétaire d'un bus de voyageurs assurant la navette Sidi-Aïch - chef-lieu de wilaya. Il faut rappeler que le taux de remplissage est à hauteur de 50%, exigé par le chef du gouvernement sur orientation de la Commission médicale nationale chargée du suivi du Covid-19 pour éviter tout risque de propagation de la pandémie. La reprise de l'activité dans le secteur du transport des voyageurs est également conditionnée par la signature d'un engagement pour le respect des règles sanitaires. Dans la matinée de ce premier jour de reprise du service, dix bus de l'entreprise publique l'Etub étaient en fonction dans la ville. Les mesures sanitaires sont respectées, entre autres, le port de la bavette, la plastification des sièges, ainsi que la limitation du remplissage à 50%, a-t-on constaté au niveau de la gare routière de Béjaïa, désertée toutefois par l'ensemble des bus du secteur privé assurant les navettes vers les municipalités de l'intérieur de la wilaya. Il convient de signaler que le syndicat du secteur privé a laissé le soin aux transporteurs de prendre les décisions appropriées en matière de reprise ou non avec les conditions actuelles arrêtées par le gouvernement. A. K.