C'est la course contre la montre au sein des membres du conseil national du Front des forces socialistes acquis à l'option d'une session extraordinaire de cette instance souveraine entre deux congrès, prévus pour samedi prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - «Deux délégations sont dépêchées à l'est et à l'ouest du pays pour la collecte des signatures des deux tiers des membres du conseil national pour valider la session extraordinaire prévue pour le 27 du mois de juin courant», nous affirmait, hier mardi, en début d'après-midi, une source proche de l'une des directions du vieux Front de l'opposition que pilote l'ancien coordinateur de la défunte instance présidentielle. Un quorum «aisément dans nos cordes», tient-on à préciser de même source puisque, selon cette dernière, le gros des membres du conseil national ont «pris conscience» de «l'enjeu» et des «retombées» du congrès extraordinaire auquel le premier secrétaire national du parti a appelé et obtenu, pour ce faire, l'autorisation nécessaire des services de la Wilaya d'Alger pour les 9 et 10 du mois de juillet prochain. Un congrès extraordinaire que les partisans de Laskri ne contestent pas totalement, eux qui soutiennent qu'il faut, au «préalable, convoquer les membres du conseil national du parti, seule instance habilitée statutairement, à convoquer un congrès extraordinaire et installer la commission nationale de sa préparation». Et à notre source de rappeler, fort à propos, le congrès extraordinaire du 20 avril 2018 qui avait été précédé de «deux sessions du conseil national du parti, l'une en février et l'autre en mars de la même année». Une session qui avait «pris acte de la démission de Laskri, ce qui n'est pas le cas de celle des trois membres du présidium, Mohand-Amokrane Chérifi, Brahim Méziani et Soufiane Chioukh dont on n'a rien vu», précise-t-on encore de même source, qui estime que les préparatifs du congrès extraordinaire se font en «violation flagrante des statuts du parti». Notre source, qui exclut toute probabilité de «non-lieu» pour cette session extraordinaire du conseil national, ce qui signifierait un «échec cuisant» pour le camp Laskri, n'écarte pas la possibilité que ce conclave se tienne au siège national du vieux Front de l'opposition d'où ont été chassés, à la mi-mars 2019, Laskri et ses soutiens. Des contacts seraient d'ores et déjà entamés avec des membres de l'autre camp «acquis» à la démarche de la convocation d'une session extraordinaire du conseil national. Et à notre source de rassurer que le lieu du déroulement de cette session «ne pose nullement problème». M. K.