L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a mis en garde contre une «escroquerie» aux fausses œuvres d'art en provenance d'Afrique, indique un communiqué de cette agence onusienne. Saisie de nombreux signalements d'escroquerie et de trafic illicite de biens culturels issus d'Afrique, l'Unesco appelle à la plus «grande vigilance», soulignant que les «escrocs» proposent à la vente de fausses œuvres d'art frauduleusement certifiées par cette agence spécialisée de l'ONU. «Les escrocs utilisent frauduleusement le nom et le logo de l'Unesco pour monter des arnaques en France et usurpent l'identité de certains de ses membres pour convaincre les cibles de leur verser des fonds», note l'organisation. Le montant cumulé des préjudices est estimé à plus d'un million d'euros, précise l'Unesco qui s'est dite prête à saisir la justice pour «mettre fin à ces fraudes et fausses représentations». Rappelant qu'elle ne délivre ni «certificat» ni «autorisation» de commercialisation de biens culturels, l'organisation appelle toutes les personnes sollicitées par ce type d'offres à y prêter la plus «grande attention». Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, a considéré que le trafic illicite des biens culturels qui affecte notamment l'Afrique, était un fléau mondial «lucratif», souvent lié aux autres filières du crime organisé, y compris le «financement du terrorisme». Ces malversations, regrette-t-elle, constituent une «atteinte à la culture». L'Unesco célèbre cette année le cinquantenaire de la convention de 1970 pour la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, ratifiée par 140 pays.