Les tests RT-PCR sont les références pour détecter la présence du Sars-COV-2 chez les patients. Le directeur de l'Institut national de santé publique insiste que c'est seulement à travers la PCR que l'on peut affirmer avec exactitude si une personne est positive au Covid-19. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - S'exprimant jeudi dernier sur la Radio nationale, Lyes Rehal a souligné que la PCR demeure le test le plus fiable, car il «détermine avec précision la présence du virus chez le patient». Expliquant pourquoi dans les statistiques du comité des experts, on ne tient compte que des tests PCR, le directeur de l'INSP fait savoir que «la science répond à des obligations» en ce qui concerne le Sars-COV-2 . Par conséquent, «les pathologies répondent à des définitions claires et précises», a-t-il indiqué. Il fera remarquer que dans le monde entier, la PCR demeure le test de référence qui permet la détection du virus. L'Algérie a de ce fait décidé de ne notifier que les cas confirmés en RT-PCR. Toutefois, Lyes Rehal n'exclut pas le fait qu'un scanner soit susceptible de repérer un cas suspect. Cependant, «il sera toujours cantonné dans la catégorie des cas probables et jamais des cas confirmés». Il appuiera, par ailleurs, que les patients ayant été testés par le scanner et qui ont été enregistrés comme «cas suspects», devront quand même être pris en charge, même si a priori «ce ne sont pas des cas confirmés», a-t-il développé. Par rapport à l'accessibilité des citoyens à la PCR, le responsable de l'INSP admet qu'il y a un problème de disponibilité des kits de prélèvement, d'extraction... comme c'est le cas «dans les autres pays du monde». Cela dit, «l'Etat algérien essaie de favoriser l'ouverture des structures privées». Il cite dans ce sens un laboratoire dans la wilaya de Sétif qui met à la disposition des citoyens des tests PCR gratuits et un autre dans le même genre dans la wilaya de Chlef. À travers ces initiatives, qu'il salue au passage, Lyes Rehal estime que c'est de la sorte qu'on pourra, au fil du temps, remédier à ce type de problèmes. Interrogé sur le pourquoi de la hausse des cas de contamination au Covid-19, ces dernières semaines, le DG de l'Institut national de la santé publique explique que deux éléments entrent en jeu. En premier lieu, il rappelle que par rapport au début de la pandémie, le nombre de laboratoires de diagnostic a considérablement augmenté, passant ainsi de «3 à 30 laboratoires en trois mois». Par conséquent, précise-t-il, «le nombre de tests a augmenté à son tour, donnant ainsi lieu à la hausse des contaminations». Le deuxième facteur est simplement lié, selon Lyes Rehal, au relâchement manifeste d'une bonne partie des citoyens. «On remarque que la mesure du port du masque n'est pas respectée par une large frange de la population», observe-t-il, ajoutant que les autres mesures barrières sont également ignorées par la majorité. À propos des wilayas les plus touchées par cette pandémie, Lyes Rehal estime que les walis concernés ont pris les mesures nécessaires pour endiguer au mieux la propagation du virus», notamment en durcissant les mesures de confinement dans certaines communes. Il juge par ailleurs qu'un confinement total serait une option «inadaptée» à notre société pour des raisons diverses. Pour les régions les moins affectées par le Covid-19, le directeur de l'INSP soutient que pour le moment «il faut maintenir l'interdiction de circuler entre les wilayas, afin de les protéger». Il rappelle que l'individu est le principal vecteur de contamination et qu'en restreignant ses déplacements, le virus fléchira petit à petit. M. Z.