Le ministre des Finances a indiqué qu'une évaluation sur le terrain sera engagée afin d'établir l'ampleur réelle des dégâts occasionnés par les feux de forêt recensés dans plusieurs régions du pays. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les agriculteurs qui ont perdu des biens à cause des feux de forêt, survenus ces derniers jours, seront indemnisés mais pas en espèces, a fait savoir, jeudi dernier, le ministre des Finances. Ainsi, la réparation se fera en nature, a précisé Aymen Benabderrahmane, lors de son passage à la Radio nationale. Il souligne qu'après les préjudices qu'ils ont subis, « les agriculteurs ont besoin d'arbres et de têtes de bétail pour qu'ils puissent continuer leurs activités, et non d'une somme d'argent ». Chose, assure-t-il, qu'eux-mêmes « approuvent totalement », car plus rentable. Il a en outre relevé que les modalités d'indemnisation des agriculteurs se préciseront après l'évaluation globale des dégâts induits par ces incendies, ajoutant que ces réparations se feront au cas par cas, en fonction des pertes de chacun. Aymen Benabderrahmane a, par ailleurs, signalé que les surfaces agricoles endommagées par les incendies sont infimes, comparées au bilan des pertes essuyées par les agriculteurs après des feux de forêt enregistrés pendant l'année 2017. Il faut rappeler que les feux de forêt ayant touché 40 wilayas à l'Est, l'Ouest et même au Sud ont ravagé à ce jour quelque 10 000 hectares d'arbres forestiers, dont 1 000 hectares de récoltes agricoles, 50 arbres fruitiers, 3 600 palmiers, 457 ruches d'abeilles, 120 têtes ovines, 10 têtes bovines et 2 000 poules, selon un communiqué du Premier ministère. Sur un tout autre registre, le premier responsable du secteur des finances a abordé l'impact de la pandémie mondiale sur l'économie nationale. À ce titre, il fait état d'un « recul manifeste de l'activité économique et commerciale » et ce, depuis l'instauration des mesures de confinement et autres dispositions appliquées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Toutefois, il estime que par rapport à certains pays qui comptent sur le tourisme et les échanges commerciaux d'envergure pour faire tourner leurs machines, « l'économie algérienne est celle qui a été la plus épargnée par cette récession ». Détaillant davantage son analyse, l'intervenant fera remarquer que l'indicateur de croissance économique hors hydrocarbures a connu « un rebond remarqué durant le premier semestre de l'année en cours ». Les secteurs concernés sont, entre autres, précise-t-il ,l'industrie agroalimentaire avec +2.6%, le BTPH avec +0.8% ou encore le secteur de l'industrie pharmaceutique et celui de la pêche. Aymen Benabderrahmane a, dans ce sens, jugé que la décision du chef de l'Etat liée à la réduction de la facture d'importation est un facteur « qui a influé positivement sur la balance des paiements ». En ce qui concerne le projet engagé dans le sens des réformes fiscales, Aymen Benabderrahmane a assuré qu'un travail a été entamé dans l'optique « d'impliquer tous les opérateurs économiques et experts » et ce, en les regroupant dans des ateliers, dans le but de dresser une liste de propositions en lien avec l'allègement des procédures fiscales, l'accompagnement des opérateurs économiques dans le paiement des impôts... M. Z.