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La difficile cohabitation
Canicule, baignade et protocole sanitaire
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 08 - 2020

La canicule qui sévit depuis quelque temps dans plusieurs régions de l'Algérie est l'occasion pour renouer avec les plages, enfin rouvertes à la baignade. Seulement, les mesures barrières imposées par les pouvoirs publics ne sont point respectées. La distanciation physique entre les baigneurs et le port du masque par tous sont bafoués par la majorité des estivants.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Des chaleurs suffocantes se sont abattues ces derniers jours sur plusieurs wilayas du pays. Les régions du Centre-Est et celles de l'Est ont été placées, jeudi dernier et hier vendredi, en vigilance orange canicule. Selon le BMS (bulletin météorologique spécial) émis par l'Office national de météorologie (ONM), des températures caniculaires étaient attendues dans ces régions.
Le mercure devait atteindre ou dépasser localement 40°C dans les villes côtières et 44° C vers l'intérieur. Une vague de chaleur qui a affecté les wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Jijel, Skikda, Annaba, El-Tarf, Bouira, Constantine, Mila, Guelma et Souk-Ahras.
À Alger, les températures étaient loin d'être clémentes. La canicule était au rendez-vous. Pour fuir cette «fournaise», la plupart des Algérois ont emprunté la route de la mer. En solo ou en famille, ils étaient nombreux à prendre d'assaut les plages, récemment rouvertes à la baignade après l'allégement du confinement. À leur grand bonheur, plus question de jouer au chat et à la souris avec les services de sécurité.
En effet, les estivants ont retrouvé, depuis le 15 août dernier, les plages mais avec l'impératif de respecter la distanciation physique nécessaire et de porter le masque. Des agents de sécurité devraient veiller au respect des consignes sanitaires, alors que les contrevenants encourent de lourdes amendes. Seulement, sur le terrain, la réalité est tout autre. Le protocole sanitaire imposé est bafoué dans la quasi-majorité des plages de la capitale.
À Aïn-Bénian, à l'ouest d'Alger, les quelques plages qui continuent à accueillir les estivants sont bondées de monde. Si la distanciation physique d'au moins un mètre et demi est parfois observée sur le sable, il est difficile de la garder dans l'eau. Les baigneurs s'entassent et forment des îlots humains. Alors que les enfants barbotent en toute innocence, les adultes, eux, n'hésitent pas à piquer une tête dans l'eau en ces temps caniculaires. Des moments de rafraîchissement et de détente qui font oublier aux baigneurs la crise sanitaire qui sévit toujours.
Où sont passés les masques ?
Sur le sable, aucune trace du masque de protection, pourtant obligatoire en public ! Ici, point de place pour les mesures sanitaires de prévention et de protection. Allongés sur une serviette pour faire bronzette, installés sur des transats pour se détendre, ou regroupés autour d'une table à siroter des boissons fraîches, les estivants ignorent carrément le port du masque. «Nous sommes arrivés le matin avec nos masques, mais il est impossible de les garder. Il fait très chaud et nous n'arrivons plus à les supporter», témoigne Souhila. Pour cette quadragénaire, s'isoler avec sa famille sous le parasol, loin des autres estivants, est largement suffisant pour se protéger du virus du Covid-19. «Comme les parasols ne sont plus collés les uns aux autres, nous arrivons, ma sœur et moi, à surveiller nos enfants dans l'eau, d'ici, sous le parasol, sans que nous ayons à nous déplacer et à croiser d'autres estivants», explique-t-elle.
Hier vendredi, la canicule a fait sortir la majorité des habitants de l'est de la capitale de leurs habitations. Direction la plage de Réghaïa, où des familles entières y ont campé durant toute la journée. Les parkings de cette plage affichaient complet. Les estivants les plus audacieux n'ont pas hésité à se garer sur les trottoirs des alentours. Tous ces véhicules témoignent de l'important afflux qu'a connu cette plage. À l'entrée, les gendarmes renvoyaient les visiteurs. Les lieux étaient noirs de monde. «C'est complet», lancent-ils aux estivants qui insistaient. Parmi les plus chanceux, la famille de Faïza. Ils sont arrivés sur les lieux bien avant 9 heures du matin. «Il fait très chaud et les enfants s'ennuient à la maison. Même nous les adultes», dira Faïza en sourire.
Installée tout près du rivage, cette maman ne perd pas des yeux ses trois enfants qui barbotent dans l'eau.
Là encore, les mêmes scènes de violation du protocole sanitaire règnent. Point de distanciation physique nécessaire ni de port de masque de protection. «Je ne vois pas l'intérêt de la bavette sur la plage», fait remarquer Samir.
Arrivé le matin à la plage, ce jeune trentenaire et ses deux amis étaient effectivement «masqués». Mais une fois installés sous leur parasol, ils se sont vite débarrassés de la bavette.
«Son port est devenu infernal. Il fait très chaud et nous arrivons à peine à respirer avec le masque», ajoute Samir. Pour les trois amis, il suffit d'éviter d'être en contact avec les autres estivants et tout ira bien.
Ry. N.


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