Les 1 050 habitants de la rue de Roumanie, � Constantine, expuls�s de leurs domiciles au mois d�avril dernier, menacent d�ester en justice le wali de Constantine. C�est ce qu�ont d�clar� hier leurs repr�sentants lors d�une conf�rence de presse tenue au si�ge de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme (LADDH). F. Zohra B. - Alger (Le Soir) - C�est le bras de fer entre les d�sormais ex-habitants de la rue de Roumanie et les autorit�s de la ville de Constantine depuis le mois d�avril dernier. Les familles expuls�es ont pr�cis� hier qu�elles �taient l�galement propri�taires de leurs habitations qui ont �t� d�truites, et qu�elles n�occupaient pas un bidonville ou des habitations v�tustes mais des maisons au centre-ville de Constantine. �L�op�ration d�expulsion a �t� men�e comme une v�ritable d�portation, sans aucune proc�dure juridique ou administrative et aucun proc�s-verbal prouvant que les familles ont �t� d�localis�es�, explique un repr�sentant des expuls�s. Il notera par ailleurs, lors d�une conf�rence de presse, que le calvaire des familles dure depuis le mois d�avril dernier sans pour autant qu�elles aient re�u une explication convaincante des autorit�s de la ville de Constantine, plus sp�cialement de son wali. Selon les intervenants, ils ont �t� re�us le 14 juillet dernier par le wali de Constantine qui leur avait promis d��tudier en personne leurs recours. �Toutefois, une quinzaine de jours apr�s, il nous a signifi� que le dossier �tait clos. Nous sommes actuellement dans un cercle vicieux et ballott�s sans que nous puissions �tre re�us pour d�fendre notre cause. Nous sommes pourtant propri�taires des maisons dont nous avons �t� spoli�s�, noteront les membres du comit� du quartier. Actuellement, plus d�une centaine de familles du quartier la Roumanie ont �lu domicile � la gare routi�re du Caroubier, alors que les autres familles se sont d�brouill�es tant bien que mal pour �tre h�berg�es par des proches. Elles d�noncent cette situation qui plonge les expuls�s dans un v�ritable cauchemar et risque notamment de nuire aux plus petits � quelques semaines de la rentr�e scolaire. Criant hier leur col�re devant cette situation, les repr�sentants des familles ont d�nonc� le fait qu�on les ait, en toute impunit�, spoli�s de leurs biens. Ils pr�ciseront, en outre, que le wali de Constantine a d�clar� que 1 050 logements ont �t� r�serv�s aux habitants du quartier, alors que seulement 720 logements ont �t� distribu�s. Les protestataires attirent aussi l�attention sur le fait que des �trangers au quartier ont �t� relog�s dans le cadre de la m�me op�ration. Ceci d�autant que des actes de propri�t� des habitants du quartier datent de l��re coloniale, selon les d�clarations des intervenants. Ces derniers noteront que la liste des b�n�ficiaires des logements attribu�s aux familles expuls�es n�a jamais �t� affich�e. Ils assureront aussi ne pas �tre contre la modernisation de la ville �pourvu que les droits des citoyens expropri�s soient respect�s �. Enfin, les repr�sentants des familles ont affirm� qu�ils comptent ester en justice le wali de Constantine, solution qu�ils jugent la seule valable pour pouvoir recouvrer leurs droits.