Les Mostagan�mois ont retrouv� dans l�enthousiasme l�ambiance toute particuli�re des soir�es ramadanesques. Cette ann�e l�animation se diversifie avec un choix le plus large possible. Le comit� des f�tes de la ville a mijot� un menu artistique sp�cial Ramadan sans grande surprise avec la participation des artistes du terroir. Mais ce qui attire du bon monde, c�est la gasba qui constitue le ph�nom�ne de soci�t� le plus r�pandu � Mostaganem, surtout chez les ruraux. Une heure apr�s le f�tour, tous les si�ges des salles du littoral sont occup�s en permanence et les retardataires restent debout. Cheikhs et cheikhate s��gosillent et mettent de l�ambiance jusqu�au petit matin. Les tours de chants sont entrecoup�s par des berrah qui vantent � l�aide d�un po�me populaire une cri�e, tebriha, de tel ou tel spectateur, et ce, en exhibant bien s�r des billets de 1 000 DA. Un groupe de danseuses d�allure jeune est charg� de divertir le public par des danses, ce qui cr�e peut-�tre la cohue dans ces salles. Toujours dans le littoral, l�ambiance des soir�es du Ramadan est tourn�e vers le ra� o� la majorit� du public est constitu� de jeunes hommes. Les proprios ont �tabli une stricte r�gle de conduite, m�me dans ces lieux les berrah ex�cutent leur num�ro mais avec des cri�es de moindre importance. A l a Salamandre, des cr�meries et autres salons de th� font preuve de beaucoup plus d�humilit� en ouvrant leurs portes aux gens de bonne famille, qui viennent se d�fouler l�espace d�une soir�e autour d�une discussion tournant des choses de la vie, o� pour commenter le devenir d� Ettaradji et du Widad la saison prochaine. A. BENSADOK