Le corps électoral s'élève, à la fin de l'opération de révision des listes électorales, à 23 559 829 électeurs. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un fichier qui ne risque pas de connaître un grand chamboulement à la fin de la période des recours qui s'achèvera samedi prochain, affirmait, hier lundi, le président de l'Autorité nationale indépendante d'organisation des élections. Pour Mohamed Charfi qui intervenait sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, le fichier électoral n'a pas beaucoup évolué par rapport à décembre 2019 à l'occasion de la dernière élection présidentielle où il y avait 23 559 829 électeurs. Puisque, a-t-il expliqué, «les nouveaux inscrits ne compensent pas le nombre de personnes décédées, radiées». Et au président de l'Anie de mettre cette «masse significative de personnes décédées» sur le compte d'une «carence due à l'insuffisance du suivi beaucoup plus qu'à des intentions malveillantes», a ajouté Charfi qui a fait part de la «poursuite de l'assainissement car la dynamique est enclenchée». L'élection du 12 décembre a enregistré 23 559 829 électeurs. Après révision, le corps électoral n'a pas beaucoup évolué et les nouveaux inscrits ne compensent pas le nombre de personnes décédées, radiées. Une opération d'assainissement qui a abouti à la radiation de 292 805 électeurs dont 165 528 pour avoir changé de résidence et 7 000 autres pour double inscription. Evoquant, par ailleurs, la campagne électorale pour le référendum du 1er novembre prochain autour du projet de révision constitutionnelle, le président de l'Anie trouve «légitime» la réaction de certains partis exclus de cette campagne suite aux dernières directives de l'Autorité. Pour Charfi, «la loi électorale parle de référendum mais renvoie à une réglementation de son application qui n'a jamais existé» et un référendum «n'a pas d'aspect compétitif, les différents pouvoirs n'ont pas estimé nécessaire de l'organiser puisque seul le Président avait la prérogative de convoquer un référendum». D'où la nécessité de combler cette sorte de «vide juridique». Et de préciser que l'Anie a axé son action sur deux segments avec des critères excluant une partie qui n'y répond pas. «On n'y peut rien», a avoué Charfi assurant que les partisans du non auront droit à la parole au même titre que ceux du oui. «L'Algérie nouvelle est en marche. Je pense que cette révision constitutionnelle est le premier pas de cette marche», a affirmé le président de l'Anie pour qui «le premier critère de la démocratie est de permettre la confrontation des idées». «On confronte le oui à un non. Un débat contradictoire. C'est au peuple de trancher», a-t-il ajouté, rassurant quant à la «neutralité et l'impartialité de l'Anie». M. K.