À peine la date de la rentrée scolaire fixée que beaucoup de questions d'ordre organisationnel se posent. Parents et enseignants s'interrogent sur les modalités pratiques d'une reprise qui intervient dans des conditions singulières. Comment sera organisée la journée ? Quels seront les horaires appliqués ? Eléments de réponse avec les scénarios possibles. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les élèves du cycle primaire seront les premiers à reprendre le chemin de l'école le 21 octobre. Après sept mois de coupure, la reprise se fera dans un contexte épidémiologique qui impose une batterie de mesures pour éviter que les établissements scolaires ne deviennent des foyers de transmission du coronavirus. Concrètement, les élèves du cycle primaire rejoindront dans deux semaines leurs écoles sans être obligés de porter de bavettes. Le communiqué sanctionnant la derrière réunion du Conseil des ministres le dit clairement. Il s'agit là de respecter une des recommandations de l'OMS qui conseille le port du masque aux enfants âgés de 12 ans et plus, dans les mêmes conditions que les adultes, en particulier lorsqu'ils ne peuvent garantir une distance d'au moins un mètre des autres, et si la transmission est généralisée dans la zone concernée. Les élèves du primaire en sont donc dispensés. Ils devront, néanmoins, être munis d'un gel hydroalcoolique pour pouvoir se laver les mains fréquemment. Si l'OMS privilégie un lavage à l'eau et au savon, dans beaucoup d'établissements scolaires, l'eau courante n'est pas toujours garantie, encore moins le savon. Autre question qui anime les discussions des parents concernés mais également des enseignants : quels seront les horaires appliqués ? Si pour le moment, les emplois du temps n'ont pas été définitivement arrêtés, il est certain que les horaires seront différents des années précédentes. Et pour cause, face à l'obligation de scinder les classes en deux groupes, selon les recommandations du comité scientifique, les directeurs d'établissements ont deux possibilités : adopter la double vacation ou choisir de scinder la journée en deux. Dans le premier scénario, un premier groupe aura classe de 8 h à 10 h puis de 13 h à 15 h, tandis que le second groupe débutera les cours à 10 h et restera en classe jusqu'à midi, avant d'y retourner à 15 h et n'en sortir qu'à 17 h. Dans le deuxième scénario, un premier groupe d'élèves aura classe de 8 h à 12 h, alors que le second débutera à 13 h pour ne terminer qu'à 17 h. Toutes ces possibilités font actuellement l'objet de discussions au sein d'une commission installée au niveau du ministère de l'Education. Ses membres sont chargés de trouver la meilleure formule. Dans deux jours, les directeurs de l'éducation des 48 wilayas seront réunis par visioconférence pour, justement, discuter des modalités purement pratiques, à leur tête l'élaboration des emplois du temps et le volume horaire à respecter. Une entreprise qui s'annonce, d'ores et déjà, compliquée, tant la famille de l'éducation ne semble pas prête à sacrifier certains de ses acquis, à l'instar du nombre d'heures enseignées ou du repos, le mardi après-midi. Du côté des parents, l'inquiétude est également double. Non seulement ils sont nombreux à craindre pour la santé de leurs enfants, mais sont également soucieux des contraintes qu'imposera la double vacation ou les nouveaux horaires sur l'organisation du transport et de la restauration des jeunes enfants. N. I.