Les forces du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD) soutiennent que le respect des libertés, l'arrêt de la répression et la libération de tous les détenus d'opinion sont une condition incontournable pour tout processus politique qui redonne la souveraineté au peuple algérien. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La situation politique du pays, à la veille du référendum pour la révision de la Constitution, inquiète le PAD. Les membres de cette coalition des partis de l'opposition démocratique, à savoir le RCD, le PT, le MDS, le PST et l'UCP, ont affirmé dans un communiqué rendu public, hier mercredi, que «la fermeture politique, la répression et la propagande du régime pour tenter de meubler les urnes confortent le rejet d'un système qui s'enfonce dans le déni». Les forces du PAD, qui se sont réunies pour débattre la situation générale du pays et les préparatifs de la mise en place du comité pour les libertés, objet de la résolution de la journée rencontre-mobilisation pour la défense des libertés, tenue le 10 octobre 2020, au siège du MDS. Lors de cette rencontre, le PAD a appelé toutes les forces organisées et les citoyennes et citoyens dans le pays et dans les communautés algériennes à l'étranger pour constituer ensemble et unitairement un outil de défense des libertés. «Dans cette perspective, le PAD rendra public dans les prochains jours un texte d'appel pour réunir toutes les bonnes volontés autour de la défense des libertés dans un cadre autonome», ont-elles annoncé dans le même communiqué. Elles estiment que «le respect des libertés, l'arrêt de la répression et la libération de tous les détenus d'opinion sont une condition incontournable pour tout processus politique qui redonne la souveraineté au peuple algérien». Depuis sa création en juin 2019, le PAD appelle à une transition démocratique à travers un processus constituant. Lors de la rencontre du 10 octobre, il a déploré qu'«aucune voix discordante n'est permise. Jamais depuis l'avènement du soulèvement du Hirak révolutionnaire un tel degré de brutalité, d'arbitraire policier et d'abus judiciaire n'a été atteint. Le recours à des méthodes éprouvées autrefois pour imposer un système de légitimation contrôlé de bout en bout confirme la volonté du pouvoir de fait d'ignorer les voix de millions de citoyens, celles qui montent du tréfonds de la société pour exiger le changement démocratique et le départ du système». K. A.