La préservation de la santé des élèves et du personnel du secteur de l'éducation constitue la préoccupation majeure des parents d'élèves et des élus locaux. À l'issue de la réunion de la commission de suivi de l'évolution de la pandémie Covid-19 de la commune d'Aït-Oumalou, dans la daïra de Larbaâ-Nath-Irathène (une trentaine de km à l'est de Tizi Ouzou), tenue lundi, la décision a été prise de procéder au confinement de huit élèves et d'un enseignant de l'école primaire Chalal-Ali, du village Issehnounene. Il s'agit d'une mesure de prévention, rassure le P/APC, Mokhtari Sofiane, dans un communiqué publié sur le réseau social Facebook, indiquant que les huit élèves et leur enseignant sont des sujets qui nécessitent une mise en quarantaine pour éviter tout risque de propagation du virus. Les mêmes mesures de protection ont été prises à l'égard de deux élèves scolarisés à l'école primaire Kara-Boussad du village Afernakou, dans la même commune, et qui ont été, également, en contact avec des personnes infectées, ajoute le maire qui invite la population locale à prendre les précautions d'usage par le respect du protocole sanitaire et de prévention. «Un foyer pandémique est en train de se constituer à Aït-Oumalou. Cela nous impose, à tous, une vigilance extrême dans le respect des mesures sanitaires en vigueur», alerte l'édile communal. L'école primaire d'Imaloussene fermée par les parents d'élèves Par ailleurs, la seconde phase de la reprise de la rentrée scolaire n'a pas eu lieu pour les élèves de l'école primaire Les Frères-Aït-Ramdane du village Imaloussene dans la commune de Timizar-Sidi-Mansour, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou. L'établissement a été fermé sur décision des parents d'élèves qui entendent, par ce geste, protester contre la faiblesse des capacités d'accueil des trois cents élèves scolarisés au sein de cette structure éducative qui ne dispose que de trois classes, selon le président de l'Association des parents d'élèves qui dénonce l'état de vétusté dans lequel se trouvent les autres locaux. Une situation qui perturbe l'activité pédagogique et pose des problèmes d'organisation pour le personnel d'encadrement. La décision des parents d'élèves d'Imaloussène de garder leurs enfants à la maison constitue un démenti du discours rassurant développé par les responsables à tous les niveaux à la veille de la rentrée scolaire, en affirmant que toutes les mesures ont été prises pour assurer l'accueil dans des conditions normales pour les élèves. Outre le problème de surcharge des classes constaté au niveau de plusieurs établissements, il est fait part de la non-disponibilité de l'eau au niveau de beaucoup de structures, notamment du secteur primaire. Au moins 53 écoles, tous cycles confondus, et réparties aux quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou sont concernées par la surcharge des classes. Dans un rapport présenté à l'APW par la Direction de l'éducation , il est fait état du problème de surcharge des classes au niveau de ces établissements classés comme étant «des zones de pression». Un classement dépassant largement la moyenne nationale, note le document qui signale qu'une cinquantaine d'établissements scolaires dont 5 CEM et pas moins de 14 lycées, et répartis aux quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou, sont concernés par la surcharge des classes. Le problème de l'absence d'eau dans beaucoup d'établissements est aussi signalé dans son rapport par la commission en charge du secteur de l'éducation au niveau de l'APW de Tizi Ouzou, mettant en exergue l'absence de sanitaires et d'eau. Une préoccupation posée par le président de la Fédération des associations des parents d'élèves de Tizi Ouzou, lors de son passage à la radio locale. Il affirmera «qu'il n'est pas normal de demander à des élèves de se laver les mains plusieurs fois par jour dans un établissement où les robinets sont à sec». S. A. M.