Au moins 53 établissements scolaires, tous cycles confondus, et répartis aux quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou, sont concernés par la surcharge des classes. Selon un rapport rendu public par la direction de l'éducation (DE), le nombre d'élèves par classe recensé l'année dernière dans ces établissements classées comme étant «des zones de pression» dépasse largement la moyenne nationale. Le même rapport note que 34 écoles primaires, 5 CEM et pas moins de 14 lycées sont en effet concernés par la surcharge. Dans ces établissements en effet, le nombre d'élèves dans une seule salle de classe dépasse quarante. Cette situation est difficile à gérer et le sera encore plus cette année avec l'obligation du respect du protocole sanitaire relatif à la prévention contre le Coronavirus. Il sera en effet difficile d'appliquer la distanciation physique qui est l'une des principales mesures de lutte contre la pandémie. La rentrée scolaire fixée pour le 21 octobre au cycle primaire et pour le 4 novembre dans les cycles moyen et secondaire s'annonce d'ores et déjà particulièrement compliquée. Il sera en effet difficile pour la direction de l'éducation et plus encore pour les responsables des établissements scolaires et le personnel éducatif de veiller au strict respect de ces mesures, notamment dans les zones dite de pression. Le document de la DE note que les établissements sont recensés dans au moins vingt localités. C'est le cas à Aïn El Hammam, Azazga, Fréha, Azeffoun, Tizi Ouzou, Mekla, Draâ Ben Khedda, Aït Aïssa Mimoun, Ouadhias et Aït Yahia Moussa. Ce problème de surcharges des classes toucherait cependant beaucoup plus d'établissements surtout que des projets de réalisation de nouvelles structures pour les trois paliers ne sont pas achevés. Le problème de l'absence d'eau dans beaucoup d'établissements scolaires est aussi posé. La commission en charge du secteur de l'éducation au niveau de l'APW de Tizi Ouzou a relevé dans son rapport l'absence de sanitaires et d'eau dans plusieurs établissements scolaires. Les conditions d'hygiène conformes au protocole sanitaire ne seront donc pas respectées, ce qui risque de menacer la santé de l'élève. La fédération des associations des parents d'élèves à Tizi Ouzou avait elle aussi interpellé les autorités sur ce même sujet. Il y a quelques jours, lors de son passage à la radio locale, Amar Aït Habouche, secrétaire général de la fédération a affirmé en effet «qu'il n'est pas normal de demander à des élèves de se laver les mains plusieurs fois par jour dans un établissement ne disposant pas d'eau». Le représentant des parents d'élèves avait appelé à la mise en place de commissions mixtes «composées de parents d'élèves, des représentants des APC, de daïra, de la direction de l'éducation, de la santé et des membres de l'APW entre autres afin de préparer la rentée». Cela permettra, selon lui, d'identifier les manques au sein de chaque établissement pour y remédier et permettre une bonne mise en œuvre du protocole sanitaire. Advertisements