Promulguée par deux décrets du Premier ministre en septembre dernier, la fin de la subvention ciblée des céréales, portant notamment sur les prix aux différents stades de la distribution des farines et des pains, est officiellement remise à plus tard. C'est à travers un communiqué que le ministère du Commerce a annoncé le report de l'entrée en vigueur des deux décrets exécutifs fixant respectivement les prix à la production et aux différents stades de distribution des farines et du pain ainsi que des semoules de blé. Selon le ministère, c'est « par souci de garantir l'aboutissement du programme tracé par les autorités publiques, relatif à l'encadrement des opérations de production et de distribution des farines et de la semoule subventionnée », que l'entrée en application desdits décrets a été reportée. Les décrets en question portent sur les prix aux différents stades de la distribution des farines et des pains, pour le premier, alors que le second a trait aux prix à la production et aux différentes étapes de la distribution des semoules de blé dur. Ainsi est désormais maintenu le prix de vente au public de 27,50 dinars le kilo de farine ordinaire au moment où le prix de cession du quintal aux boulangers demeure fixé à 2 000 dinars. En septembre dernier, il était dit que le blé tendre destiné aux autres types de farines devait être cédé aux minoteries à un prix non subventionné, alors que la semoule destinée à la consommation des ménages, ses prix demeurent fixés à 38,5 dinars pour la semoule ordinaire et à 42,5 dinars pour la semoule de qualité supérieure. Le premier décret exécutif signé par M. Djerad prévoyait que «le différentiel entre le prix de revient réel, toutes charges et taxes comprises du blé dur destiné à la production des semoules courantes et des semoules supérieures pour le consommateur et le prix d'entrée semoulerie, est pris en charge par l'Etat ». Par ailleurs, il avait été décidé que le blé dur destiné à la production des pâtes alimentaires, du couscous et d'autres dérivés devra être cédé par l'OAIC aux semouleries au prix non subventionné, comme le stipule le deuxième décret. La différence entre le prix du marché du quintal de blé dur (aux alentours de 4 000 dinars) et le prix consenti par l'OAIC (2820 dinars) est supportée sous forme de subvention directe avec l'objectif de maintenir accessible à la majorité des Algériens le prix de la semoule. M. Azedine