L'Exécutif vient, conformément à la décision prise le 18 décembre par le conseil du gouvernement, de fixer les prix plafonds du quintal de semoule. Ainsi, le quintal de ce produit sera cédé désormais aux consommateurs à 3600 DA pour la semoule courante et à 4000 DA pour la semoule extra. C'est ce qu'a indiqué un communiqué du ministère du Commerce, rendu public hier. Le décret exécutif fixant le dispositif réglementaire visant à encadrer les prix des semoules issues de blé dur, indique la même source, vient d'être signé par le chef du gouvernement. Ce dispositif gère de ce fait les différentes étapes de la commercialisation du produit (de la production à la consommation). Le prix du quintal de semoule courante est ainsi fixé à 3250 DA, sortie usine, et celui du quintal de semoule «extra» à 3500 DA, sortie usine, explique-t-on dans ce communiqué. Les détaillants achèteront le quintal de la semoule courante à 3400 DA et celui de la semoule extra à 3700 DA et les revendre aux consommateurs respectivement à 3600 et 4000 DA le quintal, avec des marges bénéficiaires allant de 200 à 300 DA, selon la qualité du produit. «Ces prix sont applicables, dans les mêmes proportions, aux semoules de blé dur conditionnées dans des emballages de 25 kg, 10 kg et 5 kg. A titre d'exemple, le prix public du sac de 25 kg est fixé à 900 DA pour la semoule courante et à 1000 DA pour l'extra», ajoute le même communiqué. Ce prix administré demeure toutefois élevé par rapport à celui pratiqué avant cette flambée et qui était de 650 DA pour un sac de 25 kg de semoule ordinaire et 750 DA de semoule extra. Le prix de cession du blé dur par l'OAIC aux semouleries destiné exclusivement à la transformation est, ajoute le même document, fixé à 2280 DA le quintal. «Le différentiel entre le prix de revient à l'importation et le prix de cession du blé dur, entrée semoulerie, est pris en charge par le budget de l'Etat», souligne encore le ministère du Commerce en précisant que l'objectif de ce dispositif et «de sauvegarder le pouvoir d'achat des consommateur». Il vise, ajoute-t-on, «à contenir les hausses des prix des semoules constatées depuis la fin du premier semestre 2007 et qui ont atteint des niveaux élevés grevant ainsi les revenus des consommateurs». Afin d'imposer le respect de cette mesure, le gouvernement met en garde les opérateurs économiques concernés (OAIC, producteurs de semoules, grossistes et détaillants) contre la non-application des plafonds fixés.