L'année scolaire promettait d'être difficile. Quelques jours à peine après son début, le pronostic se vérifie. Aux difficultés liées à l'application du protocole sanitaire est venu s'ajouter le casse-tête de la répartition pédagogique. Cette dernière est à l'origine d'une colère qui gronde au sein des établissements scolaires. Les enseignants se plaignent du volume horaire qui leur est imposé. La tutelle réagit en réadaptant la répartition pédagogique dans une tentative d'absorber la colère qui monte. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Dans beaucoup d'établissements scolaires, la rentrée effective n'a pas encore réellement eu lieu. En plus des absences des enseignants contaminés au Covid-19, beaucoup d'autres protestent contre la répartition pédagogique qui a été imposée par la tutelle. La décision de scinder les groupes en deux pour éviter la surcharge des classes par ces temps de pandémie n'a pas été sans conséquences sur la charge de travail des enseignants, notamment au niveau du palier du primaire. Dans les écoles où le nombre des élèves scolarisés est trop important, c'est le système de la double vacation qui a été adopté avec pour conséquences un volume horaire plus important que d'ordinaire mais également la programmation de cours les samedis. Il n'en fallait pas plus pour que les enseignants se révoltent face à cette répartition. Leur colère a fini par être entendue par la tutelle qui avait mis en place un groupe de travail composé d'inspecteurs et d'enseignants chargés de réétudier la répartition du volume horaire et pédagogique. Son travail ayant été achevé, le ministère de l'Education prépare une nouvelle correspondance qui sera adressée aux directeurs de l'éducation dans laquelle il est surtout question de rééquilibrer la répartition mais également de ne plus programmer de cours les samedis. est également demandé aux chefs d'établissements de revoir la répartition des horaires en supprimant les matières dites non essentielles. L'éducation physique et les activités d'éveil au niveau du cycle primaire seront temporairement suspendues afin de permettre aux enseignants de rester concentrés sur ce qui est qualifié de matières essentielles. La tutelle risque, néanmoins, de se heurter à un autre front de protestation : des enseignants affiliés à la Coordination des enseignants du primaire refusent catégoriquement d'enseigner le mardi après-midi. Si l'option de la grève n'a pas encore été tranchée, l'idée de boycotter les séances du mardi après-midi est déjà acquise au sein de ces enseignants qui n'écartent pas l'éventualité d'organiser des sit-in devant les Directions de l'éducation des différentes wilayas. Des syndicats comme le Cnapeste et le CLA avaient déjà attiré l'attention sur les dysfonctionnements ayant caractérisé la rentrée des classes, jugeant les conditions réunies non acceptables et pariant sur l'apparition de plusieurs zones de turbulences dans le secteur. N. I.