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L'Algérie intensifie ses achats de blé
Alors que la crise alimentaire mondiale menace
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 11 - 2020

Parmi les plus importants clients sur le marché mondial des céréales, l'Algérie s'est, de nouveau, manifestée à travers un appel d'offres pour une de ses plus appréciables commandes de blé de cette année. Un avis d'appel d'offres qui intervient en plein dans une conjoncture où de nombreux indices annoncent une crise alimentaire mondiale.
Plusieurs bulletins spécialisés ont fait état, ces trois derniers jours, d'une importante commande passée par l'Algérie sur le marché mondial pour la fourniture de plus d'un demi-million de tonnes de blé sans être regardante sur l'origine de la marchandise. Ce sont 600 000 tonnes qui devraient, en fait, venir enrichir les silos de l'OAIC d'ici quelques semaines.
Selon les agences spécialisées, l'Algérie, comme beaucoup d'autres acheteurs, est en train de procéder à l'augmentation de ses réserves «au cas où» puisque, selon des spéculations, les prix des produits de l'agriculture sont candidats à une hausse au regard des données, ce qui avait fait dire à un expert du négociant Archer Daniels Midland (ADM), en septembre dernier, que de nombreux pays dans le monde en matière d'approvisionnement alimentaire sont passés du credo «achats juste à temps» à celui de «achats au cas où». C'est dans cet ordre d'idées que l'Algérie, au même titre que de nombreux habituels bons clients sur le marché mondial, tels les pays du Maghreb et de l'Orient, s'est mise à assurer ses arrières. Ceci d'autant que les indices affichent, pour les perspectives de production mondiale de céréales, des données pas très optimistes, à commencer par la résurgence de phénomènes climatiques, du genre de la Niña, qui risquent de compromettre les cultures, sans parler de l'impact de la pandémie de coronavirus.
Tel que le prédisent de nombreux spécialistes du marché alimentaire, il y a tout lieu de craindre que la crise alimentaire à laquelle ils s'attendaient au printemps dernier, mais qui n'a pas eu lieu, n'a finalement été que reportée, et tout milite pour que cela se produise cet hiver. Le premier indice fait état d'une orientation à la hausse des cours des matières premières agricoles qui, déjà, ont atteint 30% depuis la fin avril dernier au moment où, pour le cinquième mois de suite en octobre dernier, l'indice des prix alimentaires de l'Organisation des Nations-Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) est en hausse, affichant 100,9 points, le plus haut depuis six ans. Des évolutions qui interviennent au même moment où l'Algérie multiplie les appels d'offres pour le blé notamment. L'Algérie, un bon client que se disputent plusieurs grands producteurs, dont la Russie, alors que la France, notre premier fournisseur en la matière, ne perd pas espoir de garder intacte sa place malgré ses difficultés de production cette année. Ainsi, comme le révélait un site spécialisé il y a moins d'un mois, l'Algérie, à travers l'OAIC, a acheté plus de 400 000 tonnes de blé de mouture d'origine facultative. En fait, il s'agit pour notre pays de multiplier les sources d'approvisionnement afin de ne pas se retrouver «prisonnier» d'un fournisseur particulier. Mais, il ne faudrait pas croire que seule l'Algérie procède de la sorte. En effet, l'Egypte, le Maroc et autre Jordanie ainsi que les pays du Moyen-Orient s'y sont mis, afin d'assurer leurs réserves.
«La précédente grande crise alimentaire, en 2008, a trouvé son origine dans une mauvaise récolte après un accident climatique, alors que les stocks étaient insuffisants. En 2020, les réserves mondiales de grains ont beau être à des niveaux très élevés – celles de blé n'ont jamais été aussi importantes –, les marchés agricoles sont mis sous tension par la mauvaise météo et des achats de précaution», écrivait hier une publication française spécialisée pour résumer l'état du marché mondial. Un marché auquel s'adressera l'Algérie pour l'acquisition, au titre de la campagne 2020-2021, d'un volume devant atteindre les 7,5 millions de tonnes de blé, soit une augmentation de 15,3% par rapport à la précédente campagne, selon le Département américain de l'Agriculture (USDA). De quoi susciter les convoitises de tous les producteurs de blé de la planète en attendant que les producteurs nationaux s'y mettent.
Azedine Maktour
Objectif : réduire les importations de 2 millions de tonnes
Avec ses 12,4% d'apport dans la valeur ajoutée nationale globale, alors que cette contribution ne monte qu'à 16,2% si l'on exclut les hydrocarbures, l'agriculture en Algérie se situe bien loin du compte qui devrait être le sien.
En valeur, la production de tout le secteur a été de 3 496 milliards de dinars en 2019, et 3281 milliards de dinars, une année plus tôt, soit une croissance d'à peine plus de 4%. C'est dire donc si le secteur agricole a besoin d'être «secoué» pour au moins participer à l'effort de réduction de la facture d'importation agricole qui, en moyenne entre 2015 et l'année dernière, a atteint 7,4 milliards de dollars dont plus de la moitié (57,8%) affectés à l'importation des produits agro-industriels, tels que le blé dur, le blé tendre, le maïs, l'huile de soja, l'huile alimentaire, et les résidus d'huile de soja. Heureux qu'en 2019, une baisse de 8%, l'équivalent d'environ 800 millions de dollars, a été enregistrée par rapport à la moyenne (2015-2019) des importations agricoles.
Une économie de devises que l'on doit notamment à la baisse des importations des blés (blé dur et tendre), destinés à la transformation. L'importation de blé dur a baissé de 30% en valeur et 19% en quantité, alors que celle du blé tendre a diminué de 5% en valeur et 10% en quantité. Alors, pour le programme prioritaire à court terme, devant conduire à l'amélioration de la production céréalière, les prévisions de production pour 2020 sont de 50 millions de quintaux alors que l'objectif de production en 2024 vise les 71 millions de quintaux.
Un programme devant s'étaler de cette année à 2024 avec comme objectif, entre autres, la contribution de l'agriculture dans la préservation des réserves de change du pays. Ainsi, il est prôné la réduction progressive des importations des blés et de l'orge. Dans cette immédiate perspective, au ministère de l'Agriculture, il est question désormais de la nécessité de revoir les textes régissant l'encadrement de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l'introduction d'un contrôle rigoureux dans la gestion des approvisionnements des unités de transformation, et ce, pour éviter les fraudes constatées dans certaines minoteries.
Entre autres impacts attendus, l'Algérie devrait, selon les prévisions, parvenir à la réduction des quantités de blé tendre importées de 2 millions de tonnes, soit une économie sur les dépenses publiques en devises de 468 millions de dollars, une économie de la subvention du blé tendre de 36 milliards de DA.
Az. M.


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