Condamné à une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA, en première instance, par le tribunal d'Akbou, le 27 septembre dernier, l'ancien député démissionnaire de Béjaïa Khaled Tazaghart a été acquitté, samedi, en appel. Le verdict a été accueilli avec un grand soulagement par sa famille, le collectif des avocats de la défense et les nombreux citoyens indignés par «une condamnation injuste d'un militant pacifique qui se bat pour un Etat de droit». «C'est un jugement réjouissant d'autant plus que le citoyen Khaled Tazaghart retrouve sa liberté», a indiqué, dans une déclaration au Soir d'Algérie, l'un des avocats du collectif de la défense, Me Hakim Saheb, tout en qualifiant la décision de «sage, annulant la première sentence qui était sévère, expéditive et infondée». Pour Me Lydia Lounaouci, membre du collectif de la défense, «c'est une vraie victoire pour le droit et pour les droits de l'Homme. Nous sommes soulagés. Khaled Tazaghart a été acquitté de tous les chefs d'inculpation pour lesquels il est poursuivi. Le verdict prouve, encore une fois, que le parquet lance des poursuites infondées dans ce genre d'affaires au moment où les vrais criminels sont en liberté. Il a mieux à faire que de poursuivre des citoyens pacifiques qui se battent pour les valeurs démocratiques». Tout en signalant que «le détenu peut engager des poursuites pour dédommagement après avoir été privé arbitrairement de sa liberté». Khaled Tazaghart a quitté en milieu de journée la prison d'Akbou où il était incarcéré depuis près de deux mois. L'activiste politique a été accueilli dans une liesse indescriptible par des membres de sa famille et des activistes du mouvement populaire à sa sortie. Pour rappel, arrêté le 26 septembre dernier à Tichy à son retour d'une manifestation du mouvement populaire à Kherrata, il a été présenté le lendemain en comparution immédiate devant le juge près le tribunal d'Akbou. Poursuivi pour «incitation à attroupement», «publication pouvant porter atteinte à l'ordre public» et «violation des mesures de confinement sanitaire», l'ancien député de Béjaïa a été condamné à une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA. A. Kersani