En cette p�riode qui co�ncide avec le Ramadan et les vacances d��t�, r�gne une ambiance toute particuli�re � Oran. Auparavant, m�me si en journ�e les Oranais avaient du mal � d�marrer leur journ�e de je�ne, cela ne se faisait pas avec autant d�inertie. Cela est d� sans aucun doute � la hausse des temp�ratures qui ne laisse aucun souffle au citoyen qui avait craint cet �tat de fait bien avant le Ramadan qui a co�ncid� cette ann�e avec les grandes chaleurs du mois d�ao�t. Le matin, c�est � peine si l�on croise �des �tres vivants�, et ceux qui osent affronter les premiers rayons de soleil le font par pure obligation professionnelle. Leur nombre est tr�s petit puisque la plupart des fonctionnaires arrivent tard � leurs postes de travail. Les rues sont presque d�sertes � 9 heures, les magasins sont tous ferm�s, le commerce est au point mort. L�on pourrait penser que seuls les march�s sont ouverts t�t, mais l� encore, on remarquera que ce n�est qu�� partir de 9h30 voire 10h, que les marchands de fruits et l�gumes arrivent l�un apr�s l�autres pour installer leurs �tals et disposer leurs marchandises. Ce n�est qu�� partir de midi que la ville commence � se r�veiller, et ce, � un rythme tr�s lent. La majorit� des commerces, en dehors des march�s des fruits et l�gumes, ou encore des sup�rettes, demeurent rideau baiss�, la plupart ayant choisi d�ouvrir une ou deux heures en journ�e et de miser sur la soir�e. Un pari s�rement gagnant puisqu�en soir�e, c�est toute une autre ville qui s��veille et se r�v�le. Apr�s le ftour, c�est tout d�abord la ru�e vers les caf�s et salons de th� pour les uns et la mosqu�e pour les autres. Les rues sont grouillantes de monde et plus aucun espace n�est libre, les commerces sont tous ouverts : les boutiques de pr�t-�-porter, de chaussures, les sup�rettes, les salons de glaces, les parfumeries. Les march�s, eux, continuent de proposer leurs marchandises essentiellement des fruits et autres boissons en tout genre, sans oublier les ingr�dients des g�teaux qui pr�sentent, depuis ces deux derniers jours, un int�r�t particulier pour le citoyen, qui s�en approvisionne en vue de confectionner les g�teaux de l�A�d. D�autres d�sertent la ville en soir�e pour se rendre � la corniche, et contrairement � ce que l�on croit, un grand nombre d�entre eux y vont pour se baigner. Les plages continuent d�attirer du monde en soir�e, et les Oranais n�h�sitent pas � louer des chaises et des parasols, s�y installent pour d�guster des glaces et autres rafra�chissements. Les veill�es ramadanesque se poursuivent jusqu�au shour, et l�ambiance demeure ainsi festive et tr�s bruyante jusqu�au premier appel du muezzin. Ne serait-ce le shour, nul ne serait tent� de rentrer chez soi, la chaleur se faisant ressentir jusqu�� des heures tardives. Nul ne voudrait se retrouver clo�tr� entre quatre murs, m�me si dehors ce n�est pas meilleur, la chaleur de ces dernier jours �tant particuli�rement �lev�e. C�est ainsi que le lendemain, le r�veil se fait tr�s difficilement avec pour seul r�confort pour les je�neurs, les soir�es qu�ils passeront � d�guster et � abuser m�me, des rafra�chissements et autres glaces aux parfums multiples.