Les 466 travailleurs de l'entreprise publique spécialisée dans la production, le développement et la commercialisation des matériels de gerbage et de manutention ex-Sonacome de Aïn Smara, promettent de durcir leur mouvement de protestation en bloquant l'accès au complexe industriel dès demain (dimanche). Leur entreprise est au bord de la faillite et sont sans salaire depuis quatre mois. Ilhem Tir- Constantine - (Le Soir) - Les tractations ont commencé dès mercredi dernier, les ouvriers de la Société nationale de gerbage et d'équipement de fret allemande, épuisés par les promesses non tenues et exaspérés par les retards de leurs salaires depuis 4 mois, ont décidé d'entamer un mouvement de protestation. Ils dénoncent la suspension d'activité de l'entreprise, l'accumulation de dettes et son incapacité à payer les salaires de ses travailleurs. Le problème du retard récurrent des salaires, est devenu source de conflits entre les travailleurs et la direction. À cette situation, viendra s'ajouter l'échec des négociations entre les deux parties, ainsi que la médiation entreprise par les syndicalistes auprès du médiateur de la République. En se rapprochant du Soir d'Algérie, les représentants des travailleurs avaient estimé que les revendications qu'ils ont soumises aux autorités locales étaient légitimes. Les syndicalistes ont souligné que leur problème perdure et est la conséquence de « nombreuses années d'accumulation de problèmes et de mauvaise gestion ». ils s'interrogent sur le sort de leur entreprise considérée comme la première du genre au niveau national en termes de qualité des équipements, qui ont coûté des centaines de milliards et qui se trouve actuellement menacée de faillite et de fermeture, d'autant plus que son stock de matières premières sera épuisé après la fin de ce mois de décembre. Selon les travailleurs, l'entreprise « allemande » German cessera son activité industrielle au début de l'année prochaine, si les autorités compétentes, dirigées par le ministre de l'Industrie, ignorent la situation difficile de l'entreprise et de ses travailleurs. Il est à savoir que les dettes de l'entreprise s'élève à 800 milliards de centimes. Un montant difficile à rembourser par l'entreprise si elle n'obtient pas de soutien financier des autorités concernées afin de poursuivre son activité. À cet effet, les travailleurs sollicitent l'intervention du premier responsable de la Wilaya, à savoir le wali, pour intervenir auprès des banques qui détiennent les créances de German afin de débloquer ses comptes bancaires. Une semaine décisive à en croire les protestataires. I. T.