Contrairement aux pr�c�dentes, la prochaine rentr�e sociale sera moins mouvement�e. Les revalorisations salariales pour les travailleurs du secteur de la Fonction publique ou celles intervenues dans le cadre des conventions de branche pour les salari�s du secteur �conomique public et priv�, ont quelque peu contribu� � l�apaisement social. Il n�en demeure pas moins que certaines questions n�ont point trouv� de solution, �malgr� les engagements des uns et la d�termination des autres�. L�UGTA, signataire du pacte national �conomique et social, dont l�expiration arrivera � terme en novembre prochain, risque de faire face � la fronde de sa base syndicale. Le non-paiement des arri�r�s de salaires, le retard dans la conclusion des accords salariaux ou encore le non-respect de certaines clauses des accords tripartites, constitueront autant de questions sur lesquelles elle se verra dans l�obligation d�interpeller le gouvernement. SALAIRES IMPAY�S La probl�matique de nouveau pos�e Le dossier des salaires impay�s va refaire surface � la prochaine rentr�e sociale. La question occupe une large place dans les discussions au sein de la Centrale syndicale. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Nombreux sont les travailleurs d�entreprises publiques locales (EPL) notamment ceux de la briqueterie de M�d�a et � un degr� moindre, ceux exer�ant dans certaines EPE, qui n�ont pas per�u leurs salaires depuis plusieurs mois. Des sources syndicales �voquent les travailleurs des entreprises de travaux publics, du b�timent et de l�agroalimentaire. Dans le cas de l�agroalimentaire, sont concern�s en particulier les travailleurs des Eriad et de l�Enasucre, qui compteraient plusieurs mois de salaires impay�s. Toutefois, il est important de noter que la question des salaires impay�s soulev�e cette ann�e est moindre par rapport aux ann�es pass�es, notamment en termes de nombre de travailleurs concern�s. Statut des Douanes et Air Alg�rie : conventions non sign�es Les travailleurs du secteur des douanes et ceux de la compagnie Air Alg�rie sont, pour le moment, les seuls � ne pas avoir b�n�fici� d�une revalorisation salariale dans le cadre des conventions de branche et collective. Avec leurs 14 000 fonctionnaires, les douanes restent l�un des secteurs qui n�a pas encore valid� sa convention collective, dont la question salariale constitue le point cardinal. Cette situation n�a pas tard� � avoir des cons�quences sur le v�cu quotidien des douaniers. En effet, � la diff�rence des autres fonctionnaires du secteur des finances (banques et assurances), ceux des douanes n�ont pas eu droit � une revalorisation de leurs salaires. Selon nos sources, cette situation, la F�d�ration nationale des travailleurs des douanes (UGTA) l�attribue � l�employeur qui �est � l�origine du blocage de l�ouverture des n�gociations�. Un constat que les fonctionnaires du secteur r�futent, arguant que la faute revient aux repr�sentants des travailleurs qui �n�ont rien fait pour d�fendre la cause des 14 000 travailleurs �. M�me constat au niveau d�Air Alg�rie : point de signature de convention collective. Toutefois, contrairement au secteur des douanes, les n�gociations portant revalorisation salariale pour les 9 000 travailleurs de la compagnie ont �t� entam�es en juillet dernier. Mais depuis cette date, point d��volution des n�gociations. A l�origine de cette situation, on invoque deux causes. La premi�re est li�e � la crise que traverse le syndicat de l�entreprise, et la seconde est relative � la lenteur de la d�marche adopt�e par l�employeur pour la conclusion d�un accord avec le partenaire social. En somme, le spectre d�un malaise social au niveau de ces importants secteurs d�activit�s se profile d�sormais � l�horizon. ArcelorMittal : le rendez-vous d�octobre Occupant � la fois le devant de la sc�ne sociale et m�diatique, le complexe d�ArcelorMittal fera de nouveau parler de lui en octobre prochain. La cause ? Le syndicat d�entreprise exigera l�ouverture de n�gociations collectives, conform�ment aux accords pass�s en 2006. Mais pour un grand nombre d�observateurs, l�entame des n�gociations entre les deux parties pourrait engendrer un �ventuel bras de fer entre les repr�sentants des travailleurs et l�employeur. N�ayant rien arrach� de concret lors de la derni�re d�monstration de force, le syndicat d�entreprise du g�ant indien de la m�tallurgie n�est pas pr�s de l�cher du lest � l�occasion de ces n�gociations. Les premiers �chos font �tat d�une forte mobilisation des repr�sentants des travailleurs. Leur objectif : marquer de leur empreinte l�ouverture de ces n�gociations, qui s�annoncent d�ores et d�j� tr�s serr�es. Pacte �conomique et social : l��valuation qui f�che ? Une r�union d��valuation de la 13e tripartite est attendue avant la fin de l�ann�e en cours. Les trois partenaires ont convenu d�un sommet tripartite. L�ordre du jour portera principalement sur l��valuation des accords conclus entre les trois parties, � savoir le gouvernement, l�UGTA et le patronat. Ce mini-sommet devrait aboutir � la reconduction du pacte national �conomique et social. Mais en attendant cette ultime phase, chacune des trois parties est appel�e � faire son �valuation de l�accord paraph� en 2007. Or, sur ce plan, il n�est pas exclu que les uns comme les autres �mettent des r�serves quant au non-respect de certaines clauses du pacte. L��valuation de ce dernier constituera un des points forts de la prochaine rentr�e sociale. Un dossier qui va provoquer des accrocs entre les trois partenaires ? Wait and see. Code du travail : le 87-bis en point de mire L'�ventuelle, voire la prochaine revalorisation salariale est tributaire de la r�vision de l�article 87 bis de la loi 90-11 relatif au SNMG. Or, sa r�vision ou son abrogation d�pend de la r�vision du code du travail. Le ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, Tayeb Louh avait annonc�s au lendemain de la 13e tripartite, que l�article 87-bis serait r�vis� dans le cadre du code du travail en cours de pr�paration. Toutefois, ce m�me responsable n�a pas avanc� la date de cette r�vision et encore moins si l�article en question sera toujours li� � la question salariale. Selon nos sources, la commission de travail en charge de l��laboration du nouveau code du travail en est � sa troisi�me r�union informelle. Aucune date n�a �t� fix�e pour d�battre des premi�res conclusions. Question : le nouveau code du travail constituerat-il le point d�achoppement entre le locataire de la place du 1er mai et les diff�rentes organisations syndicales, dont l�UGTA ? La question reste enti�rement pos�e. Renouvellement des structures f�d�rales et des wilayas : enjeux organiques La poursuite du processus de renouvellement des structures syndicales de l�UGTA constituera une autre �tape, que la Centrale syndicale va entamer � compter de septembre prochain. Or, le d�ficit organique h�rit� du 10e congr�s a jusque-l� constitu� une v�ritable entorse � �l��panouissement � syndical au sein de l�UGTA. Selon des sources tr�s au fait de la question organique, la circulaire du premier responsable de la Centrale syndicale portant respect des statuts et r�glement int�rieur, et autres modalit�s de renouvellement des structures de base, n�a pas fait l�objet d�une application �rigoureuse �. C�est dans ce contexte particulier que le d�partement de l�organique est appel� � poursuivre l�op�ration de renouvellement des structures horizontales et verticales. Les enjeux organiques seront importants. La �rivalit� interne propulsera de nouveau la Centrale syndicale sur le devant de la sc�ne m�diatique.