Les négociations autour de la mise à jour des conventions de branches, pour une revalorisation salariale des travailleurs du secteur économique privé, sont à leur second round qui s'ouvre, aujourd'hui, au siège de la Confédération algérienne du patronat (CAP), avons-nous appris hier auprès de cette organisation patronale. Selon une source proche des organisations patronales qui négocient une revalorisation salariale avec les délégués des travailleurs, «un consensus se dégage au sujet d'une augmentation salariale, dont la fourchette oscille entre 10 et 20%». Ceci alors que les conventions cadres de branches, concernant les salariés du secteur économique public, sont en voie de finalisation, à en croire une source proche de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). L'handicap au niveau du secteur économique, relevant du domaine privé, est lié au fait que les travailleurs ne sont pas représentés par des cellules syndicales, ce qui a amené les employeurs à négocier avec des délégués de travailleurs, nous explique un président d'une organisation patronale. Si la fourchette de la hausse varie entre 10 et 20% pour les employés du secteur privé, les travailleurs du secteur public économique devront bénéficier, eux, d'une revalorisation (salaires et indemnités comprises) allant de 20% à 30%, tout dépendra de la santé financière des entreprises. Les secteurs des bois et bâtiment, travaux publics, textiles et cuirs sont les moins lotis, tandis que les entreprises financièrement opulentes devront garantir des augmentations allant jusqu'à 35%, selon une source de l'UGTA. L'augmentation décidée au profit des salariés du secteur économique public concernera, non seulement, les salaires de base qui augmenteront d'environ 12% en moyenne, d'après certaines estimations, mais aussi les indemnités (environ 10%) telles que la prime de panier qui se voit pratiquement doublée, la femme au foyer avec une indemnité consensuelle de 1.000 DA au lieu des 750 DA payés actuellement et les frais de mission qui passeront de 1.800DA à 3.000DA/jour. Pour rappel, la mise a jour des conventions de branches et des conventions cadres de branches a été décidée lors de la dernière tripartite des 2 et 3 décembre 2009. Trois groupes de travail, réunissant des cadres du ministère du Travail, des syndicalistes de l'Ugta et des délégués du patronat, chargés d'examiner les dossiers liés aux retraites, aux allocations familiales et aux mutuelles sociales ainsi qu'à la révision des conventions de branches ont été constitués.