Un décret exécutif portant sur la suppression et la création des établissements scolaires a été publié au dernier Journal officiel. Il implique l'officialisation du statut d'un certain nombre de collèges, lycées et primaires mais aussi la démolition de quelques structures scolaires jugées vétustes ou non conformes aux normes spécifiques. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - Le décret exécutif n° 21-46 du 18 janvier 2021 portant création et suppression de collèges stipule que : « Sont créés, à compter de la rentrée scolaire 2019-2020, les collèges figurant en annexe I du présent décret .» L'annexe I comprend les dénominations des établissements scolaires répertoriés selon la commune et la wilaya où ils sont situés. On prend l'exemple d'Alger-Est, dont cinq collèges dispersés au niveau des communes d'El-Harrach, Réghaïa et Baraki ont été nouvellement créés. L'article 2 du même décret spécifie que : «Sont supprimés, à compter de la rentrée scolaire 2019-2020, les collèges figurant en annexe II du présent décret.» L'arrêté prévoit la suppression d'une liste de lycées dans plusieurs communes relevant de Sétif, Djelfa, Alger-Est, Constantine, Mostaganem... Idem pour les lycées, dont une partie sera démolie. Il faut préciser, néanmoins, que la suppression de certains établissements, collèges et lycées ne passera pas systématiquement par la démolition. Certains collèges ont été simplement reconvertis en lycées, tandis que d'autres structures ont été entièrement reconstruites ou restaurées. Ahmed Tessa, pédagogue et ancien conseiller au ministère de l'Education nationale, a fait savoir que le but de la parution de ce décret exécutif au Journal officiel est de rafraîchir la cartographie des établissements scolaires. La suppression des collèges ou lycées peut s'expliquer, dit-il, par plusieurs facteurs. «Il faut savoir que si un établissement est mis sur la liste des structures à démolir, c'est soit parce qu'il est vétuste soit il contient de l'amiante, matériau toxique qui représente un grave danger pour la santé», précise-t-il. En ce qui concerne la transformation d'un collège en un lycée, Ahmed Tessa explique que c'est en général en lien avec la pression qu'engendre le flux d'élèves et personnel éducatif. «Il arrive que la démographie scolaire connaisse une baisse significative», soutient-il, en ajoutant que si la capacité d'un collège dépasse le nombre d'effectif qu'il contient, il est normal qu'on le convertisse en lycée dont le flux d'élèves est souvent plus important. Ahmed Tessa souligne que la suppression et la création d'un lycée ou d'un collège doivent inévitablement faire l'objet d'un décret exécutif. Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a relevé, quant à lui, que l'objectif est de «remettre de l'ordre dans le statut des établissements scolaires». Il a, toutefois, signalé que le problème est qu'au même moment, on se plaint qu'il n'y ait «pas assez d'établissements». Boualem Amoura fait, par ailleurs, savoir que dans certains cas, la création de nouvelles structures scolaires rime avec pratiques douteuses. Il cite le cas d'un collège et d'un lycée situés à Béjaïa, dont le personnel administratif et enseignant a été affecté au niveau de ces deux structures en dépit du fait qu'il n'y ait aucun élève. Cet établissement ne fonctionne pas, mais il a un directeur à sa tête. Chose qu'il juge totalement «inadmissible». M. Z.