Après une interruption momentanée des cours dans les établissements primaires, en raison de l'organisation du référendum sur la Constitution, les élèves de ce palier rejoindront aujourd'hui même leurs classes. La reprise devait initialement se faire hier, mais la journée a été finalement consacrée à l'opération de désinfection et de stérilisation de ces établissements, selon les explications du ministère de l'Education nationale. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - La reprise des cours devra en principe avoir lieu aujourd'hui. Les élèves du primaire seront ainsi amenés à se remettre rapidement dans le bain. Rappelons que pour cause du référendum, plusieurs établissements scolaires ont été transformés, le temps d'une journée, en centres de vote. Au moment de suspendre les activités scolaires, aucune date de reprise n'avait été arrêtée par les autorités. Ce n'est que jeudi dernier, que le département de l'éducation a finalement annoncé que les élèves allaient reprendre les cours le 3 novembre. Et ce, dans le but de laisser le temps aux services des communes de réaménager et de stériliser les classes. Les hésitations qui ont précédé cette prise de décision ont d'ailleurs donné lieu à des rumeurs portant sur un éventuel report de la date de la reprise. Certaines directions de wilayas ont même préconisé de rouvrir les portails des écoles mercredi prochain, soit le 4 novembre, estimant qu'il faut au moins deux jours pour nettoyer les équipements utilisés lors de l'opération de vote, et d'aérer les salles devant accueillir les élèves. Mais en dehors de ce détail, les syndicalistes se focalisent plutôt sur les conditions «peu rassurantes» qui prévalent dans plusieurs établissements scolaires, à l'heure où la situation sanitaire ne présente guère d'amélioration manifeste. Les réserves émises par quelques représentants syndicaux concernent surtout la rentrée des élèves des paliers du moyen et du secondaire, prévue pour demain. Boualem Amoura, qui est le président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), a estimé que cette rentrée a été «mal préparée malgré son report de deux mois». Il fera savoir qu'avec l'application du nouveau système de groupe, «les élèves du lycée et du collège sortiront à 17h30 en hiver», souligne-t-il. Il fait également savoir qu'à la veille de cette reprise, les enseignants n'ont pas encore eu entre les mains, les emplois du temps pour avoir une idée des niveaux qu'ils devront prendre en charge cette année. La situation dans les écoles primaires n'est pas mieux, selon un autre syndicaliste. «Faute d'argent, les APC n'arrivent toujours pas à assurer l'approvisionnement des établissements scolaires en gel ou en savon». Pour lui, «le problème ne se pose pas au niveau de la date de la reprise. Il s'agit de fournir aux élèves un climat rassurant et motivant», appuie-t-il. Pour combler ce manque dont souffrent plusieurs écoles depuis le 21 octobre dernier, date de la rentrée scolaire, l'association des parents d'élèves a dû lancer un appel aux parents afin de contribuer financièrement à doter ces structures de produits de protection élémentaires. M. Z.