En Alg�rie, plus pr�cis�ment dans les deux ex-d�partements de S�tif et Tizi-Ouzou, l�appel � la cr�ation du Croissant-Rouge alg�rien a �t� lanc� pour la premi�re fois par le Front et l�Arm�e de lib�ration nationale dans une circulaire aux arm�es, dont nous d�tenons une copie du texte certifi�e conforme par le capitaine Hamel Lamara, adress�e pour le conseil de la Wilaya III par le colonel Mohand Oulhadj en date du 20 juillet 1962 � Akfadou. La n�cessit� vitale de la cr�ation de cette structure humanitaire est explicit�e dans cette correspondance destin�e aux responsables de zones, r�gions et secteurs de la Wilaya III historique o� il a �t� relev� l�imminence d�une admission officielle du Croissant- Rouge alg�rien au sein de la ligne des croix et croissants rouges de Gen�ve. L�importance et le r�le de cette structure humanitaire sur le plan du contact avec les organismes internationaux et au point de vue du travail interne aupr�s de nos populations se sont r�v�l�s efficaces apr�s l�appel lanc� au plan international en faveur des populations n�cessiteuses, sept ann�es et demie apr�s la guerre. La n�cessit� de voir le Croissant- Rouge alg�rien dot� de structures solides avait donc suscit� la cr�ation d�un comit� � l��chelon d�partemental comprenant un bureau anim� par un responsable assist� de cinq ou six membres qui, � leur tour, devaient d�signer des comit�s locaux dans chaque arrondissement. Instruction avait alors �t� donn�e de transmettre au conseil de la Wilaya III les noms des personnes d�sign�es par la wilaya pour former les comit�s du Croissant-Rouge d�s leur installation par les secteurs, r�gions et zones avec cette observation que le pr�sident du comit� devait requ�rir toutes les conditions pour assumer sa mission, notamment une bonne instruction g�n�rale, appel� qu�il �tait � recevoir des personnalit�s �trang�res, et surtout jouir d�une confiance � toute �preuve. Concernant l�ex-d�partement de Tizi-Ouzou, c�est Si Moh El-Kecha� auquel �chut l�installation du comit� de wilaya dans une r�union au si�ge du PC de la Wilaya III � Akfadou pr�sid�e par le colonel Mohand Oulhadj en personne en pr�sence du pr�fet de Tizi-Ouzou et du capitaine Hamel Lamara, relate M. Aliane Cherif, membre fondateur du Croissant-Rouge alg�rien. Le comit� du CRA du d�partement de Tizi-Ouzou �tait alors compos� de M. Si Moh El-Kecha�, pr�sident, un ancien maquisard d�Akerrou comme vice-pr�sident avant de rejoindre les maquis du FFS en 1963, Absi Si Sa�d en qualit� de SG et enfin Safa Arezki comme tr�sorier, se rappelle M. Aliane, l�un des deux doyens du CRA encore en vie, lequel a pr�sid� le comit� local de l�arrondissement d�Azazga, confie l�actuel pr�sident du comit� de wilaya du CRA de Tizi- Ouzou M. A�t-Hamadouche. M. Aliane Cherif, qui a �t� d�cor� le 9 mai 2007 de la m�daille de m�rite par le minist�re de la Solidarit� et le journal El Moudjahid � l�occasion de la Journ�e nationale du Croissant et de la Croix rouges pour services rendus au CRA, se souvient comme si cela datait d�hier de cette mission � Bouira o� il avait r�ussi � convaincre ses pairs de la n�cessit� d�affecter � sa circonscription qui avait beaucoup souffert des exactions coloniales, une ambulance de marque Wolkswagen fabriqu�e au Br�sil sur les quatre dont disposait le CRA. C��tait, se souvient, en larmes, le doyen du CRA, � l��poque o� l�on distribuait chaque matin �la goutte de lait� aux �coliers, du sucre, du pain et du lait en poudre. Cela alors que les familles n�cessiteuses se pr�sentaient chez les boulangers pour prendre leur ration de semoule panifi�e� S. Hammoum La figue ne trouve pas preneur � Tizi-Gheniff La figue et le Ramadan ne font pas bon m�nage � Tizi-Gheniff, une da�ra situ�e � environ 60 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, ce fruit m�diterran�en ne trouvant pas preneur durant ce mois de car�me. De ce fait, la faible demande sur ce produit du terroir conjugu�e � la forte offre, vu l�abondance de la r�colte cette ann�e, ont provoqu� une chute sensible de son prix. Sur les march�s de la r�gion, le prix de d�tail de la figue avoisine les 50 DA le kilogramme. �Des fois je passe une bonne partie de la journ�e au march� sans �couler une vingtaine de kilogrammes � 50 DA l�unit�, se plaint un jeune ch�meur rencontr� au march� de Tizi-Gheniff, qui se convertit chaque ann�e en marchand de figues durant cette p�riode. Le malheur des propri�taires des figueraies de la r�gion fait le bonheur de certains revendeurs, de la da�ra ou d�ailleurs, qui ach�tent ce produit en gros � des prix d�risoires (entre 30 et 50DA) pour ensuite le revendre dans les march�s de gros des wilayas des Hauts-Plateaux pour le double ou plus. �Chaque jour, dans l�apr�s-midi, je fais le tour des diff�rents villages de la r�gion connus pour leur production de la figue, comme Ameddah, Vavour et Beggas. Je l�ach�te aupr�s des propri�taires de figueraies. Le prix d�achat varie selon la qualit� du produit ; il oscille entre 30 et 50 DA. Ensuite, apr�s la rupture du je�ne, je prends l�autoroute Est-Ouest vers les march�s de gros de M�sila et de Bordj-Bou-Arr�ridj o� je revends les figues achet�es d�s l�ouverture du march�, vers minuit, avec une marge b�n�ficiaire bien s�r�, nous explique un revendeur sans divulguer toutefois le prix de cession de la figue au niveau desdits march�s de gros. Cette baisse du prix de la figue a dissuad� nombre de producteurs de vendre leur produit frais et ont pr�f�r� plut�t l�ass�cher pour le c�der plus tard � des prix raisonnables. Mais tout le monde n�a pas la possibilit� de choisir quand vendre sa figue puisque certains villageois n�ont aucune autre source de revenu. Kaci Moussa La sardine � 200 DA le kilo Le prix de la sardine a atteint un seuil inimaginable durant ce mois de Ramadan au niveau des march�s de la da�ra de Tizi-Gheniff, au sudouest de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce produit de la mer y est en effet c�d� � 200 DA le kilogramme. Pourtant, ce n�est pas la production qui manque, puisque au port de Zemmouri, dans la wilaya de Boumerd�s, d�o� s�approvisionnent les marchands de Tizi- Gheniff, la sardine est � son prix saisonnier. �En �t�, la sardine est abondante et elle se vend � de tr�s bas prix. La co�ncidence du Ramadan avec l��t� cette ann�e n�a pas influ� sur les prix�, nous a affirm� un marin de Zemmouri. Cette situation est d�autant plus incompr�hensible que la sardine de m�me qualit�, voire meilleure que celle disponible � Tizi-Gheniff se vend � 50 DA le kilo au march� jouxtant le jardin du centre-ville du cheflieu de la wilaya de Tizi- Ouzou. �Comment se fait-il qu�au centre-ville du chef-lieu de la wilaya la sardine se vend � 50 DA le kilo alors que son prix est 4 fois sup�rieur ici ?� s�interroge-ton � Tizi-Gheniff. Cette flamb�e du prix de la sardine a priv� la quasi-totalit� des foyers de cette da�ra d�sh�rit�e de ce produit qui jadis rempla�ait la viande que les m�nages � faible revenu ne peuvent plus se permettre.