Ils l'ont déjà gagné, mais ils en veulent encore et l'affichent: Serena Williams, Naomi Osaka et Novak Djokovic ont affiché une grande solidité hier pour leur entrée en lice à l'Open d'Australie. En revanche, le Français Gaël Monfils, 11e mondial, quitte le premier tournoi du Grand Chelem de l'année, abattu et déboussolé après sa défaite d'entrée face au Finlandais Emil Ruusuvuori (86e) 3-6, 6-4, 7-5, 3-6, 6-3. Retour gagnant en revanche pour la Canadienne Bianca Andreescu (9e), qui n'avait plus joué depuis 15 mois, face à la Roumaine Mihaela Buzarnescu (138e) 6-2, 4-6, 6-3. «Je me sens sacrément bien! Je suis super, super heureuse...», s'est-elle exclamée dans sa première déclaration, elle qui, en raison d'une blessure à un genou, n'avait plus joué depuis les Masters 2019. Ce tournoi couronnait la saison de sa révélation, quelques semaines après sa victoire à l'US Open. De nombreux joueurs et joueuses ont montré des signes de faiblesse après les 14 jours de quarantaine imposés à leur arrivée en Australie, mais pas Djokovic. Déjà très solide et très en confiance, il n'a par exemple pas concédé la moindre balle de break face au Français Jérémy Chardy (61e), qu'il a balayé 6-3, 6-3, 6-2. «Je voulais bien commencer le tournoi ce soir (hier, NDLR), sur mon court préféré», a-t-il lancé au public de la Rod Laver Arena. Osaka, 3e mondiale, n'a pas traîné non plus pour se sortir d'un premier tour qui aurait pu être piégeux face à la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, 39e mondiale. Un peu moins d'une heure dix sur le court et trois petits jeux concédés à son adversaire, battue 6-1, 6-2. La lauréate du dernier US Open ne pouvait rêver meilleure entrée en matière, deux jours après son forfait en demi-finale du Gippsland Trophy, en raison d'une douleur à l'épaule. «J'étais très nerveuse en débutant ce match. J'avais vraiment à cœur de bien jouer», a-t-elle reconnu. «C'était vraiment difficile d'avoir à affronter quelqu'un d'aussi bon dès le premier tour. Mais d'une certaine manière, cela m'a aussi aidée à rester calme, car je savais que je ne pouvais pas me permettre d'être trop nerveuse», a souligné l'ancienne numéro un mondiale, ravie de retrouver un peu de public pour l'encourager. Serena en mode express Si quelqu'un doutait encore de la volonté de Serena Williams (11e mondiale à 39 ans) de remporter un 24e Majeur pour égaler le record de Margaret Court, son premier tour expéditif face à Laura Siegemund a de quoi lever les interrogations. Vêtue d'une combinaison asymétrique et chamarrée, la cadette des sœurs Williams n'a mis que 56 minutes pour terrasser l'Allemande, 49e mondiale et quart-de-finaliste à Roland Garros cet automne, à laquelle elle n'aura laissé que deux petits jeux (6-1-6-1). «Je suis heureuse de m'en être sortie. Je ne savais pas comment j'allais servir à cause de mon épaule, mais ça va, je me sens bien», a commenté Serena, qui avait elle aussi déclaré forfait samedi pour des douleurs à l'épaule avant sa demie au tournoi préparatoire de Yarra Valley. Qualification aisée aussi pour la n° 2 mondiale Simona Halep, qui n'a pas eu à forcer pour écarter l'Australienne Lizette Cabrera (140e et bénéficiaire d'une invitation) 6-2, 6-1. Monfils perdu Perdu. C'est ainsi qu'est apparu Gaël Monfils en conférence de presse après sa défaite face au Finlandais Emil Ruusuvuori (86e), après cinq sets et 3h46 d'efforts. La Français de 34 ans, qui avait atteint les huitièmes de finale l'an dernier à Melbourne, enchaîne les défaites depuis plusieurs mois. Et pour le moment, malgré sa récente association avec l'exigeant Autrichien Günter Bresnik, ex-entraîneur de Dominic Thiem, il ne trouve pas de solution. «J'ai zéro confiance. Je n'ai pas de repères, c'est dur. (...) J'essaie d'être patient, je bosse mais je n'arrive pas à trouver mon jeu (...) Je ne me sens pas bien et ça se voit.»